VII. Le corps comme moyen de communication

L'Éveil du Rêve

VII. Le corps comme moyen de communication

L’attaque est toujours physique. Quand l’attaque entre dans ton esprit sous quelque forme que ce soit, tu t’assimiles à un corps, puisque c’est ainsi que l’ego interprète le corps. Tu n’as pas besoin d’attaquer physiquement pour accepter cette interprétation. Tu l’acceptes par la simple croyance que l’attaque peut t’obtenir quelque chose que tu veux. Si tu ne croyais pas cela, l’idée de l’attaque n’aurait pas d’attrait pour toi. Quand tu t’assimiles à un corps, tu fais toujours l’expérience de la dépression. Quand un enfant de Dieu se voit lui-même de cette façon, il se rapetisse et voit ses frères pareillement rapetissés. Puisqu’il ne peut se trouver qu’en eux, il s’est coupé lui-même du salut.


Rappelle-toi que le Saint-Esprit interprète le corps uniquement comme un moyen de communication. Étant le Lien de Communication entre Dieu et Ses Fils séparés, le Saint-Esprit interprète tout ce que tu as fait à la lumière de ce qu’il est. L’ego sépare par le corps. Le Saint-Esprit atteint les autres par lui. Tu ne perçois pas tes frères comme le Saint-Esprit les perçoit, parce que tu ne considères pas les corps uniquement comme un moyen de joindre les esprits et de les unir au tien et au mien. Cette interprétation du corps changera complètement ton esprit sur sa valeur. De lui même il n’en a aucune.


Si tu utilises le corps pour l’attaque, il t’est nuisible. Si tu l’utilises uniquement pour atteindre l’esprit de ceux qui croient être des corps, et pour leur enseigner par le corps qu’il n’en est rien, tu comprendras la puissance de l’esprit qui est en toi. Si tu utilises le corps pour cela et seulement pour cela, tu ne peux pas l’utiliser pour l’attaque. Au service de l’union, il devient une belle leçon de communion, qui a de la valeur jusqu’à ce que la communion soit. C’est ainsi que Dieu rend illimité ce que tu as limité. Le Saint-Esprit ne voit pas le corps comme tu le vois, parce qu’il connaît que la seule réalité de toute chose est le service qu’elle rend à Dieu au nom de la fonction qu’Il lui donne.


La communication met fin à la séparation. L’attaque la favorise. Le corps est beau ou laid, paisible ou sauvage, peut aider ou nuire, selon l’usage qu’on en fait. Et dans le corps d’un autre, tu verras l’usage que tu as fait du tien. Si le corps devient un moyen que tu donnes au Saint-Esprit pour qu’il l’utilise au nom de l’union de la Filialité, tu ne verras rien de physique autrement que tel que c’est. Utilise-le pour la vérité et tu le verras véritablement. Mésuses-en et tu le comprendras mal, parce que tu l’as déjà fait en en mésusant. Interprète quoi que ce soit à part du Saint-Esprit et tu t’en méfieras. Cela te mènera à la haine et à l’attaque et à la perte de paix.


Or toute perte vient uniquement de ta propre mécompréhension. Toute espèce de perte est impossible. Mais quand tu regardes un frère comme une entité physique, sa puissance et sa gloire sont «perdues» pour toi, de même que les tiennes. Tu l’as attaqué, mais tu as dû d’abord t’attaquer toi-même. Ne le vois pas de cette façon pour ton propre salut, qui doit lui apporter le sien. Ne lui permets pas de se rapetisser dans ton esprit, mais donne-lui délivrance de sa croyance en la petitesse et échappe ainsi de la tienne. Comme partie de toi, il est saint. Comme partie de moi, tu l’es. Communiquer avec une partie de Dieu Lui-même, c’est aller par-delà le Royaume vers son Créateur, par Sa Voix qu’il a établie comme partie de toi.


Réjouis-toi, donc, que de toi-même tu ne puisses rien faire. Tu n’es pas de toi-même. Celui de Qui tu es a voulu pour toi la puissance et la gloire, avec lesquelles tu peux parfaitement accomplir Sa sainte Volonté pour toi quand tu l’acceptes pour toi-même. Il ne t’a pas retiré Ses dons mais tu crois les Lui avoir retirés. Ne laisse aucun Fils de Dieu rester caché pour l’amour de Son Nom, parce que Son Nom est le tien.


La Bible dit : « La Parole (ou pensée) a été faite chair. » À proprement parler, c’est impossible, puisque cela semble comporter la traduction d’un ordre de réalité dans un autre. Différents ordres de réalité, comme différents ordres de miracles, n’existent
qu’en apparence. La pensée ne peut pas être faite chair, sauf par croyance, puisque la pensée n’est pas physique. Or la pensée est communication, pour laquelle le corps peut être utilisé. C’est le seul usage naturel qu’on puisse en faire. Faire du corps un usage qui n’est pas naturel, c’est perdre de vue le but du Saint- Esprit et se méprendre ainsi sur le but de Son curriculum.


Il n’y a rien de plus frustrant pour un apprenant qu’un curriculum qu’il ne peut pas apprendre. Il sent qu’il n’est pas à la hauteur et cela doit le déprimer. Il n’y a rien au monde de plus déprimant que d’être confronté à une situation d’apprentissage impossible. En fait, c’est pourquoi le monde lui-même, en définitive, est déprimant. Le curriculum du Saint-Esprit n’est jamais déprimant, parce que c’est un curriculum de joie. Chaque fois que la réaction à l’apprentissage est la dépression, c’est que le véritable but du curriculum a été perdu de vue.

En ce monde, pas même le corps n’est perçu comme entier. Son but est vu comme étant fragmenté en maintes fonctions qui n’ont que peu ou pas du tout de relations entre elles, de sorte qu’il paraît être gouverné par le chaos. Guidé par l’ego, il l’est. Guidé par le Saint-Esprit, il ne l’est pas. Il devient un moyen par lequel la partie de l’esprit que tu as tenté de séparer du pur-esprit peut aller au-delà de ses distorsions et retourner au pur-esprit. Le temple de l’ego devient ainsi le temple du Saint-Esprit, où la dévotion à Lui remplace la dévotion à l’ego. En ce sens le corps devient bel et bien un temple à Dieu; Sa Voix y demeure en dirigeant l’usage qui en est fait.


La guérison est le résultat de n’utiliser le corps que pour la communication. Puisque c’est naturel, cela guérit en rendant entier, ce qui est aussi naturel. Tout esprit est entier, et la croyance qu’une partie de lui est physique, ou n’est pas esprit, est une interprétation fragmentée ou malade. L’esprit ne peut pas être rendu physique, mais il peut être rendu manifeste par le physique s’il utilise le corps pour aller au-delà de lui même. En allant vers l’extérieur, l’esprit s’étend lui-même. Il ne s’arrête pas au corps car, s’il le fait, il est bloqué dans la poursuite de son but. Un esprit qui a été bloqué s’est permis d’être vulnérable à l’attaque, parce qu’il s’est retourné contre lui-même.


L’enlèvement des blocages est donc la seule façon de garantir l’aide et la guérison. L’aide et la guérison sont les expressions normales d’un esprit qui oeuvre par le corps, mais non en lui. Si l’esprit croit que le corps est son but, il distord sa perception du corps et, en bloquant sa propre extension au-delà de celui-ci, induit la maladie en favorisant la séparation. Percevoir le corps comme une entité séparée ne peut que favoriser la maladie, parce que ce n’est pas vrai. Un moyen de communication perd son utilité s’il est utilisé pour quoi que ce soit d’autre. Utiliser un moyen de communication comme moyen d’attaque, c’est se méprendre manifestement sur son but.


Communiquer, c’est joindre ; attaquer, c’est séparer. Comment peux-tu faire les deux simultanément avec la même chose et ne pas souffrir? La perception du corps ne peut être unifiée que par un seul but. Cela délivre l’esprit de la tentation de voir le corps sous plusieurs lumières, le remettant entièrement à la seule Lumière dans laquelle il puisse être réellement compris. Confondre un mécanisme d’apprentissage avec un but de curriculum, c’est une confusion fondamentale qui bloque la compréhension de l’un et de l’autre. L’apprentissage doit conduire par-delà le corps au rétablissement du pouvoir de l’esprit en lui. Cela ne peut être accompli que si l’esprit s’étend à d’autres esprits et ne s’arrête pas lui-même dans son extension. Cet arrêt est cause de toute maladie, parce que seule l’extension est la fonction de l’esprit.


L’opposé de la joie est la dépression. Quand ton apprentissage favorise la dépression au lieu de la joie, tu ne peux pas être en train d’écouter le joyeux Enseignant de Dieu et d’apprendre Ses leçons. Voir un corps comme toute autre chose qu’un moyen de communication, c’est limiter ton esprit et te blesser toi-même. La santé n’est donc rien de plus qu’un but unifié. Si le corps est soumis au but de l’esprit, il devient entier parce que le but de l’esprit est un. L’attaque ne peut être qu’un but présumé du corps, parce que le corps à part de l’esprit n’a aucun but.

Tu n’es pas limité par le corps, et la pensée ne peut pas être faite chair. Or l’esprit peut être manifesté par le corps s’il va au-delà du corps et ne l’interprète pas comme une limitation. Chaque fois que tu vois quelqu’un d’autre comme étant limité au corps ou par le corps, tu t’imposes cette limite à toi-même. Es-tu désireux d’accepter cela, quand le seul but de ton apprentissage devrait être d’échapper des limitations? Concevoir le corps comme un moyen d’attaque et croire qu’il pourrait en résulter de la joie, c’est l’indication claire et nette d’un piètre apprenant. Il a accepté un but d’apprentissage qui est en contradiction flagrante avec le but unifié du curriculum; un but qui interfère avec son aptitude à accepter ce but pour sien.


La joie est un but unifié, et un but unifié est seulement de Dieu. Lorsque le tien est unifié, c’est le Sien. Crois que tu peux interférer avec Son but, et tu as besoin du salut. Tu t’es condamné toi-même, mais la condamnation n’est pas de Dieu. Par conséquent elle n’est pas vraie. Pas plus qu’aucun de ses résultats apparents. Quand tu vois un frère comme un corps, tu le condamnes parce que tu t’es condamné toi-même. Or si toute condamnation est irréelle, et elle doit l’être puisque c’est une forme d’attaque, alors elle ne peut pas avoir de résultats.


Ne te permets pas de souffrir des résultats imaginaires de ce qui n’est pas vrai. Libère ton esprit de la croyance que cela est possible. Dans cette complète impossibilité réside ton seul espoir de délivrance. Mais quel autre espoir voudrais-tu ? La délivrance des illusions consiste seulement à ne pas croire en elles. Il n’y a pas d’attaque, mais il y a une communication illimitée et par conséquent un pouvoir et une entièreté illimités. Le pouvoir de l’entièreté est l’extension. N’arrête pas ta pensée en ce monde, et tu ouvriras ton esprit à la création en Dieu.

Merci!

Namhâ