VI. Trouver le présent

L'Éveil du Rêve

VI. Trouver le présent

Percevoir véritablement, c’est prendre conscience de toute la réalité en prenant conscience de la tienne. Mais pour cela, aucune illusion ne peut monter pour s’offrir à ta vue, car la réalité ne laisse aucune place pour quelque erreur que ce soit. Cela signifie que tu perçois ton frère uniquement comme tu le vois maintenant. Son passé n’a pas de réalité dans le présent, donc tu ne peux pas le voir. Tes réactions passées envers lui ne sont pas là non plus, et si c’est à elles que tu réagis, tu ne vois de lui qu’une image que tu as faite et que tu chéris au lieu de lui. Dans ta remise en question des illusions, demande-toi s’il est vraiment sain de percevoir ce qui fut comme étant maintenant. Si, en regardant ton frère, tu te souviens du passé, tu seras incapable de percevoir la réalité qui est maintenant.


Tu considères qu’il est « naturel » d’utiliser ton expérience passée comme point de référence pour juger le présent. Or cela n’est pas naturel parce que c’est du délire. Quand tu auras appris à regarder chacun sans aucune référence au passé, soit le sien ou le tien tel que tu l’as perçu, tu seras capable d’apprendre de ce que tu vois maintenant. Car le passé ne peut pas projeter d’ombre pour enténébrer le présent, à moins que tu n’aies peur de la lumière. Et c’est seulement si tu as peur que tu choisirais d’apporter les ténèbres avec toi et, les gardant dans ton esprit, de les voir comme un sombre nuage qui enveloppe tes frères et te cache la vue de leur réalité.


Ces ténèbres sont en toi. Le Christ tel qu’il t’est révélé maintenant n’a pas de passé, car Il est inchangeable, et dans Son inchangeabilité réside ta délivrance. Car s’Il est tel qu’il fut créé, il n’y a pas de culpabilité en Lui. Aucun nuage de culpabilité n’est monté pour L’obscurcir, et Il Se tient révélé en chacun de ceux que tu rencontres parce que c’est par Lui-même que tu Le vois. Naître à nouveau, c’est lâcher prise du passé et regarder le présent sans condamnation. Le nuage qui t’obscurcit le Fils de Dieu, c’est le passé, et si tu veux qu’il soit passé et disparu, tu ne dois pas le voir maintenant. Si tu le vois maintenant dans tes illusions, il n’a pas disparu de toi, bien qu’il ne soit pas là.


Le temps peut délivrer aussi bien qu’emprisonner, selon que tu utilises l’interprétation de l’un ou de l’autre. Passé, présent et futur ne sont pas continus, à moins que tu ne leur imposes une continuité. Tu peux les percevoir comme étant continus et les rendre tels pour toi. Mais ne te trompe pas et ne va pas croire qu’il en est ainsi. Car c’est du délire de croire que la réalité est telle que tu veux qu’elle soit selon l’usage que tu en fais. Tu voudrais détruire la continuité du temps en le morcelant en passé, présent et futur pour arriver à tes propres fins. Tu voudrais anticiper le futur en te basant sur ton expérience passée, et planifier en conséquence. Or en faisant cela tu alignes le passé et le futur, et tu ne permets pas au miracle, qui pourrait intervenir entre eux, de te libérer afin que tu naisses à nouveau.


Le miracle te permet de voir ton frère sans son passé et donc de le percevoir comme né à nouveau. Ses erreurs sont toutes passées, et en le percevant sans elles tu le délivres. Et puisque son passé est le tien, tu partages cette délivrance. Ne laisse aucun noir nuage surgi de ton passé t’obscurcir ton frère, car la vérité réside seulement dans le présent, et tu la trouveras si tu la cherches là. Tu l’as cherchée où elle n’est pas et par conséquent tu ne l’as pas trouvée. Apprends, donc, à la chercher où elle est, et elle apparaîtra à des yeux qui voient. Ton passé a été fait dans la colère, et si tu l’utilises pour attaquer le présent, tu ne verras pas la liberté que contient le présent.


Le jugement et la condamnation sont derrière toi et, à moins que tu ne les apportes avec toi, tu verras que tu en es libre. Regarde le présent avec amour, car il contient les seules choses qui soient vraies à jamais. Toute guérison réside en lui parce que sa continuité est réelle. Il s’étend en même temps à tous les aspects de la Filialité et leur permet ainsi de se rejoindre. Le présent est avant que le temps fût, et il sera quand le temps ne sera plus. En lui sont toutes choses qui sont éternelles, et elles ne font qu’un. Leur continuité est intemporelle et leur communication est ininterrompue, car elles ne sont pas séparées par le passé. Seul le passé peut séparer, et il n’est nulle part.

Le présent t’offre tes frères dans la lumière qui voudrait t’unir à eux et te libérer du passé. Voudrais-tu, donc, leur reprocher le passé ? Car si tu le fais, tu choisis de rester dans des ténèbres qui ne sont pas là, et tu refuses d’accepter la lumière qui t’est offerte. Car la lumière de la vision parfaite est librement donnée comme elle est librement reçue, et elle ne peut être acceptée que sans limite. Dans cette unique et quiète dimension du temps qui ne change pas, et où il n’y a pas trace visible de ce que tu étais, tu regardes le Christ et appelles Ses témoins à luire sur toi parce que tu les as appelés. Et ils ne nieront pas la vérité en toi, parce que tu l’as cherchée en eux et l’as trouvée là.


Maintenant est le temps du salut, car maintenant est la délivrance du temps. Tends la main à tous tes frères et touche-les avec le toucher du Christ. Dans l’union intemporelle avec eux se trouve ta continuité, ininterrompue parce qu’entièrement partagée. Le Fils non coupable de Dieu n’est que lumière. Il n’y a de ténèbres nulle part en lui, car il est entier. Appelle tous tes frères à témoigner de son entièreté, comme je t’appelle à te joindre à moi. Chaque voix a sa partie dans le chant de la rédemption, l’hymne de joie et de grâce rendue pour la lumière au Créateur de la lumière. La sainte lumière qui irradie du Fils de Dieu témoigne que sa lumière est de son Père.


Luis sur tes frères en mémoire de ton Créateur, car tu te souviendras de Lui en appelant les témoins de Sa création. Ceux que tu guéris portent témoignage de ta guérison, car dans leur entièreté tu verras la tienne. Et quand tes hymnes de louange et de joie s’élèveront vers ton Créateur, Il te rendra ta gratitude dans Sa claire Réponse à ton appel. Car il n’arrivera jamais que Son Fils L’appelle et reste sans réponse. Son Appel à toi n’est que ton appel à Lui. Et en Lui c’est Sa paix qui te répond.


Enfant de Lumière, tu ne connais pas que la lumière est en toi. Or tu la trouveras par ses témoins, car ils rendront la lumière que tu leur as donnée. Chaque frère que tu vois dans la lumière rapproche ta lumière de ta conscience. L’amour conduit toujours à l’amour. Les malades, qui demandent l’amour, en sont reconnaissants, et dans leur joie ils luisent d’une sainte gratitude. Et cela ils te l’offrent à toi qui leur as donné la joie. Ils sont tes guides vers la joie, car l’ayant reçue de toi ils voudraient la garder. Tu les as établis comme guides vers la paix, car tu l’as rendue manifeste en eux. Et quand tu la vois, sa beauté te rappelle chez toi.


Il est une lumière que ce monde ne peut donner. Or tu peux la donner, comme elle t’a été donnée. Et quand tu la donnes, elle irradie pour t’appeler hors du monde en la suivant. Car cette lumière t’attirera comme rien en ce monde ne peut le faire. Et tu mettras ce monde de côté pour en trouver un autre. Cet autre monde resplendit de l’amour que tu lui as donné. Et là tout te rappellera ton Père et Son saint Fils. La lumière est illimitée, et elle se répand sur ce monde en joie tranquille. Tous ceux que tu as amenés avec toi luiront sur toi, et tu luiras sur eux avec gratitude, parce qu’ils t’ont amené là. Ta lumière se joindra à la leur en une puissance si irrésistible qu’elle tirera les autres des ténèbres lorsque ton regard se posera sur eux.


T’éveiller au Christ, c’est suivre les lois de l’amour par ta libre volonté et dans la quiète re-connaissance de la vérité en elles. L’attraction de la lumière doit t’attirer de ton plein gré, et le désir est démontré en donnant. Ceux qui acceptent l’amour de toi deviennent volontiers les témoins de l’amour que tu leur as donné, et ce sont eux qui te l’offrent. Dans le sommeil tu es seul, et ta conscience est restreinte à toi-même. Et c’est pourquoi viennent les cauchemars. Tu rêves d’isolement parce que tes yeux sont fermés. Tu ne vois pas tes frères et dans les ténèbres tu ne peux pas voir la lumière que tu leur as donnée.


Et pourtant les lois de l’amour ne sont pas suspendues parce que tu dors. À travers tous tes cauchemars, tu les as suivies, et tu as donné fidèlement, car tu n’étais pas seul. Même dans le sommeil le Christ t’a protégé, t’assurant le monde réel à ton réveil. En ton nom Il a donné pour toi, et t’a donné les dons qu’il a donnés. Le Fils de Dieu est encore aussi aimant que son Père. En continuité avec son Père, il n’a pas de passé à part de Lui. Ainsi il n’a jamais cessé d’être le témoin de son Père et de lui-même. Bien qu’il ait dormi, la vision du Christ ne l’a pas quitté. Et c’est ainsi qu’il peut appeler à lui les témoins qui lui enseignent qu’il n’a jamais dormi.

Merci!

Namhâ