VI. L’instant saint et les lois de Dieu

L'Éveil du Rêve

VI. L’instant saint et les lois de Dieu

Il est impossible d’utiliser une relation aux dépens d’une autre sans éprouver de la culpabilité. Il est également impossible de condamner une partie d’une relation et d’y trouver la paix. Sous la direction du Saint-Esprit, toutes les relations sont vues comme des engagements totaux, et pourtant elles n’entrent aucunement en conflit les unes avec les autres. Une foi parfaite en chacune d’elles, pour sa capacité de te satisfaire complètement, ne peut venir que d’une foi parfaite en toi-même. Et cela tu ne peux l’avoir tant que reste la culpabilité. Or il y aura de la culpabilité aussi longtemps que tu acceptes, et chéris, la possibilité de faire d’un frère ce qu’il n’est pas, parce que c’est ainsi que tu le voudrais.


Tu as si peu de foi en toi-même parce que tu es indésireux d’accepter le fait que l’amour parfait est en toi. Ainsi tu cherches au-dehors ce que tu ne peux pas trouver au-dehors. Je t’offre la foi parfaite que j’ai en toi, à la place de tous tes doutes. Mais n’oublie pas que ma foi doit être en tous tes frères aussi parfaite qu’elle l’est en toi, sinon le don pour toi serait limité. Dans l’instant saint nous partageons notre foi dans le Fils de Dieu parce que nous reconnaissons, ensemble, qu’il en est entièrement digne; et en appréciant sa valeur, nous ne pouvons pas douter de sa sainteté. Et ainsi nous l’aimons.


Toute séparation disparaît quand la sainteté est partagée. Car la sainteté est pouvoir, et en la partageant, elle gagne en force. Si tu cherches satisfaction dans l’assouvissement de tes besoins tels que tu les perçois, tu dois croire que la force vient d’autrui, et que ce que tu gagnes, il le perd. Il faut toujours que quelqu’un perde si tu te perçois toi-même comme faible. Or il est une autre interprétation des relations qui transcende complètement le concept de perte de pouvoir.


Tu n’as pas de mal à croire que lorsqu’un autre fait appel à Dieu pour l’amour, ton appel demeure aussi fort. Et tu ne penses pas non plus que lorsque Dieu lui répond, ton espoir d’une réponse soit diminué. Au contraire, tu es plus enclin à considérer son succès comme témoignant de la possibilité du tien. Cela parce que tu reconnais, ne serait-ce que très vaguement, que Dieu est une idée; ainsi ta foi en Lui est renforcée quand elle est partagée. Ce que tu as du mal à accepter, c’est le fait que, comme ton Père, tu es une idée. Et comme Lui, tu peux te donner complètement, entièrement et sans jamais de perte mais toujours un gain. En cela réside la paix, car ici il n’y a pas de conflit.


Dans le monde du manque, l’amour n’a pas de signification et la paix est impossible. Car gain et perte sont tous deux acceptés, et ainsi nul n’est conscient que l’amour parfait est en lui. Dans l’instant saint tu reconnais l’idée de l’amour en toi, et tu unis cette idée à l’Esprit qui l’a pensée, et qui ne pouvait pas l’abandonner. En la tenant en lui-même, il n’y a pas de perte. Ainsi l’instant saint devient une leçon sur la façon de tenir tous tes frères dans ton esprit en faisant l’expérience non de la perte mais de la complétude. De là il suit que tu peux seulement donner. Et cela est amour, car cela seul est naturel selon les lois de Dieu. Dans l’instant saint les lois de Dieu prévalent, et elles seules ont une signification. Les lois de ce monde cessent d’avoir la moindre signification. Lorsque le Fils de Dieu accepte les lois de Dieu comme étant sa propre joyeuse volonté, il est impossible qu’il soit lié, ou limité en aucune façon. En cet instant il est aussi libre que Dieu le veut. Car à l’instant où il refuse d’être lié, il n’est pas lié.


Dans l’instant saint, il n’arrive rien qui n’ait toujours été. Seulement le voile qui était tiré sur la réalité est levé. Rien n’a changé. Or la prise de conscience de cette inchangeabilité vient rapidement comme le voile du temps est écarté. Nul ne peut, qui n’a pas encore fait l’expérience du lever du voile, qui ne s’est pas senti irrésistiblement attiré par la lumière qui est derrière, avoir foi en l’amour sans peur. Or le Saint-Esprit te donne cette foi, parce qu’il me l’a offerte et je l’ai acceptée. Ne crains pas que l’instant saint te soit refusé, car je ne l’ai pas refusé. Et par moi le Saint-Esprit te le donne, comme tu le donneras. Ne laisse aucun besoin que tu perçois obscurcir ton besoin de cela. Car dans l’instant saint tu reconnaîtras le seul besoin que partagent également les Fils de Dieu; et l’ayant reconnu, tu te joindras à moi pour offrir ce dont il est besoin.


C’est par nous que la paix viendra. Joins-toi à moi dans l’idée de la paix, car en idées les esprits peuvent communiquer. Si tu voulais te donner toi-même comme ton Père donne Son Soi, tu arriverais à comprendre la Nature du Soi. Et en cela la signification de l’amour est comprise. Mais souviens-toi que comprendre est de l’esprit, et seulement de l’esprit. La connaissance est donc de l’esprit, et ses conditions sont avec elle dans l’esprit. Si tu n’étais pas une idée, et rien qu’une idée, tu ne pourrais pas être en pleine communication avec tout ce qui a toujours été. Or aussi longtemps que tu préfères être autre chose, ou voudrais tenter de n’être rien d’autre et autre chose à la fois, tu ne te souviendras pas du langage de la communication, que tu connais parfaitement.


Dans l’instant saint vient le souvenir de Dieu, et avec Lui le souvenir du langage de la communication avec tous tes frères. Car vous vous souvenez de la communication ensemble, comme de la vérité. Il n’y a pas d’exclusion dans l’instant saint parce que le passé a disparu, et avec lui disparaît toute la base de l’exclusion. Sans sa source, l’exclusion disparaît. Et cela permet à ta Source, et à Celle de tous tes frères, de la remplacer dans ta conscience. Dieu et le pouvoir de Dieu prendront Leur juste place en toi, et tu feras l’expérience de la pleine communication des idées avec les idées. Par ton aptitude à faire cela, tu apprendras ce que tu dois être, car tu commenceras à comprendre ce qu’est ton Créateur et ce qu’est Sa création avec Lui.

Merci!

Namhâ