III. Petitesse versus immensité
Ne te contente pas de la petitesse. Mais sois bien sûr de comprendre ce qu’est la petitesse, et pourquoi tu ne pourrais jamais t’en contenter. La petitesse est l’offrande que tu te fais à toi-même. Tu offres cela au lieu de l’immensité, et tu l’acceptes. Tout en ce monde est petit parce que c’est un monde fait de petitesse, dans l’étrange croyance que la petitesse peut te contenter. Quand tu aspires à quoi que ce soit en ce monde, croyant que cela t’apportera la paix, tu te rapetisses et tu te rends aveugle à la gloire. La petitesse et la gloire sont les choix qui s’offrent à ton aspiration et à ta vigilance. Tu choisiras toujours l’une aux dépens de l’autre.
Or tu ne te rends pas compte, chaque fois que tu choisis, que ton choix est une évaluation de toi-même. Choisis la petitesse et tu n’auras pas la paix, car tu te seras jugé toi-même indigne d’elle. Et quoi que tu offres comme substitut est un don bien trop pauvre pour te satisfaire. Il est essentiel que tu acceptes le fait, et l’acceptes avec joie, qu’il n’y a aucune forme de petitesse qui puisse jamais te contenter. Tu es libre d’en essayer autant que tu le souhaites, mais tu ne feras que retarder ton retour chez toi. Car tu ne seras content que dans l’immensité, qui est ta demeure.
Tu as une profonde responsabilité envers toi-même, une responsabilité dont tu dois apprendre à te souvenir en tout temps. La leçon peut paraître dure au début, mais tu apprendras à l’aimer quand tu te rendras compte qu’elle est vraie et qu’elle ne fait que rendre hommage à ta puissance. Toi qui as cherché et trouvé la petitesse, souviens-toi de ceci : Chaque décision que tu prends découle de ce que tu penses être et représente la valeur que tu t’accordes à toi-même. Crois que le petit peut te contenter, et en te limitant tu ne seras pas satisfait. Car ta fonction n’est pas petite, et ce n’est qu’en trouvant ta fonction et en la remplissant que tu peux échapper de la petitesse.
Il n’y a aucun doute sur ce qu’est ta fonction, car le Saint-Esprit connaît ce qu’elle est. Il n’y a aucun doute sur son immensité, car elle vient à toi par Lui de l’Immensité. Tu n’as pas à y aspirer, parce que tu l’as. Toutes tes aspirations doivent être dirigées contre la petitesse, car il faut de la vigilance pour protéger ton immensité en ce monde. Rester parfaitement conscient de ton immensité dans un monde de petitesse, c’est une tâche que les petits ne peuvent entreprendre. Or voilà ce qui est demandé de toi, en hommage à ton immensité et non à ta petitesse. Et ce n’est pas non plus seulement de toi que cela est demandé. La puissance de Dieu soutiendra chaque effort que tu fais au nom de Son cher Fils. Cherche le petit, et tu te nies à toi-même Sa puissance. Dieu n’est pas désireux que Son Fils soit content de moins que tout. Car Il n’est pas content sans Son Fils, et Son Fils ne peut se contenter de moins que ce que son Père lui a donné.
Je t’ai demandé plus tôt : «Voudrais-tu être l’otage de l’ego ou l’hôte de Dieu?» Laisse le Saint-Esprit te poser cette question chaque fois que tu prends une décision. Car chaque décision que tu prends y répond, et conséquemment invite la tristesse ou la joie. Quand Dieu S’est donné à toi en ta création, Il t’a établi pour toujours comme Son hôte. Il ne t’a pas quitté, et tu ne L’as pas quitté. Toutes tes tentatives pour nier Son immensité, et faire de Son Fils l’otage de l’ego, ne peuvent pas rendre petit celui que Dieu a joint à Lui-même. Chaque décision que tu prends est pour le Ciel ou pour l’enfer, et ce que tu as choisi devient ce dont tu as conscience.
Le Saint-Esprit peut tenir ton immensité, lavée de toute petitesse, clairement et en parfaite sécurité dans ton esprit, intouchée par chaque petit don que le monde de la petitesse voudrait t’offrir. Mais pour cela, tu ne peux pas te ranger contre Lui dans ce qu’il veut pour toi. Décide de choisir Dieu par Lui. Car la petitesse, et la croyance que tu peux te contenter de petitesse, sont des décisions que tu prends à ton sujet. La puissance et la gloire qui viennent de Dieu et résident en toi sont pour tous ceux qui, comme toi, se perçoivent eux-mêmes petits, et croient que la petitesse peut être gonflée jusqu’à devenir un sentiment d’immensité capable de les contenter. Ne donne pas la petitesse et ne l’accepte pas non plus. Tout honneur est dû à l’hôte de Dieu. Ta petitesse te trompe, mais ton immensité est de Celui Qui demeure en toi, et en Qui tu demeures. Ne touche personne, donc, avec petitesse au Nom du Christ, Hôte éternel de Son Père.
En cette saison (Noël) qui célèbre la naissance de la sainteté en ce monde, joins-toi à moi qui ai décidé de choisir la sainteté pour toi. Notre tâche, ensemble, est de rendre la conscience de son immensité à l’hôte que Dieu a désigné pour Lui-même. Faire le don de Dieu, cela est au-delà de toute ta petitesse, mais pas au-delà de toi. Car Dieu voudrait Se donner Lui-même à travers toi. Il va de toi vers chacun et par-delà chacun vers les créations de Son Fils, mais sans te quitter. Bien au-delà de ton petit monde mais toujours en toi, Il S’étend à jamais. Or Il amène toutes Ses extensions à toi, qui es Son hôte.
Est-ce un sacrifice de laisser la petitesse derrière toi et de ne plus errer en vain ? Ce n’est pas un sacrifice de s’éveiller à la gloire. Mais c’est un sacrifice d’accepter moins que la gloire. Apprends que tu dois être digne du Prince de la Paix, né en toi en l’honneur de Celui Dont tu es l’hôte. Tu ne connais pas ce que l’amour signifie parce que tu as cherché à l’acheter avec de petits dons, l’estimant ainsi trop petitement pour en comprendre l’immensité. L’amour n’est pas petit et l’amour demeure en toi, car tu es Son hôte. Devant la grandeur qui vit en toi, ta piètre appréciation de toi-même et toutes les petites offrandes que tu donnes glissent dans le néant.
Saint enfant de Dieu, quand apprendras-tu que seule la sainteté peut te contenter et te donner la paix? Souviens-toi que tu n’apprends pas pour toi seul, pas plus que je ne l’ai fait. C’est parce que j’ai appris pour toi que tu peux apprendre de moi. Je ne voudrais t’enseigner que ce qui t’appartient, afin qu’ensemble nous puissions remplacer la misérable petitesse qui lie l’hôte de Dieu à la culpabilité et à la faiblesse par l’heureuse prise de conscience de la gloire qui est en lui. Ma naissance en toi est ton éveil à la grandeur. Ne m’accueille pas dans une crèche mais dans l’autel à la sainteté, où demeure la sainteté dans une paix parfaite. Mon Royaume n’est pas de ce monde parce qu’il est en toi. Et tu es de ton Père. Joignons-nous en l’honneur de toi, qui dois rester à jamais au-delà de la petitesse.
Décide de choisir avec moi, qui ai décidé de demeurer avec toi. J’ai la même volonté que mon Père, connaissant que Sa Volonté est constante et à jamais en paix avec elle-même. Tu ne seras content que de Sa Volonté. N’accepte rien de moins, et souviens-toi que tout ce que j’ai appris t’appartient. Ce que mon Père aime, je l’aime comme Il l’aime, et je ne peux pas plus l’accepter pour ce que ce n’est pas, qu’il ne le peut. Et toi non plus. Quand tu auras appris à accepter ce que tu es, tu ne feras plus de dons à t’offrir à toimême, car tu connaîtras que tu es complet, n’ayant besoin de rien, et incapable d’accepter quoi que ce soit pour toi-même. Mais tu donneras avec joie, ayant reçu. L’hôte de Dieu n’a pas besoin de chercher pour trouver quoi que ce soit.
Si tu es entièrement désireux de laisser le salut au plan de Dieu, et indésireux de tenter de saisir toi-même la paix, le salut te sera donné. Or ne pense pas que tu puisses substituer ton plan au Sien. Plutôt, joins-toi à moi dans le Sien, afin que nous délivrions tous ceux qui voudraient rester liés, proclamant ensemble que le Fils de Dieu est Son hôte. Ainsi nous ne laissons personne oublier ce dont tu voudrais te souvenir. Et ainsi tu t’en souviendras.
N’appelle en chacun que le souvenir de Dieu, et du Ciel qui est en lui. Car là où tu voudrais que ton frère soit, là aussi tu penseras être. N’entends pas son appel à l’enfer et à la petitesse mais seulement son appel au Ciel et à la grandeur. N’oublie pas que son appel est le tien et réponds-lui avec moi. La puissance de Dieu est à jamais du côté de Son hôte, car elle protège uniquement la paix dans laquelle Il demeure. Ne dépose pas la petitesse devant Son saint autel, qui s’élève au-dessus des étoiles jusqu’au Ciel, à cause de ce qui lui est donné.
Merci!
Namhâ