IV. S’exercer à l’instant saint

L'Éveil du Rêve

IV. S’exercer à l’instant saint

Ce cours n’est pas au-delà d’un apprentissage immédiat, à moins que tu ne croies que ce que Dieu veut prend du temps. Et cela signifie seulement que tu préfères retarder la re-connaissance du fait que telle est Sa Volonté. L’instant saint est cet instant-ci et chaque instant. Celui que tu veux pour l’être l’est. Celui que tu ne veux pas pour l’être est perdu pour toi. À toi de décider quand il l’est. Ne le retarde pas. Car au-delà du passé et du futur, où tu ne le trouveras pas, il est là qui scintille, prêt à être accepté par toi. Or tu ne peux pas avoir la joie d’en prendre conscience tant que tu n’en veux pas, car il contient ton entière délivrance de la petitesse.


Ta pratique doit donc reposer sur ton désir de lâcher prise de toute petitesse. L’instant où l’immensité se fait jour en toi n’est pas plus éloigné que ton désir de lui. Aussi longtemps que tu ne le désires pas et chéris plutôt la petitesse, dans cette mesure il est loin de toi. Dans la mesure où tu le veux, tu le rapproches de toi. Ne pense pas que tu puisses trouver le salut à ta façon et l’avoir. Abandonne chaque plan que tu as fait pour ton salut en échange de celui de Dieu. Le Sien te contentera, et rien d’autre ne peut t’apporter la paix. Car la paix est de Dieu, et de nul autre que Lui.


Sois humble devant Lui et grand pourtant en Lui. Et n’estime aucun plan de l’ego avant le plan de Dieu. Car tu laisses vacante ta place dans Son plan, que tu dois remplir si tu veux te joindre à moi, par ta décision de te joindre à tout autre plan que le Sien. Je t’appelle à remplir ton saint rôle dans le plan qu’il a donné au monde pour sa délivrance de la petitesse. Dieu voudrait que Son hôte demeure en parfaite liberté. Toute allégeance à un plan de salut à part de Lui diminue la valeur de Sa Volonté pour toi dans ton propre esprit. Et pourtant c’est ton esprit qui est
Son hôte.


Voudrais-tu apprendre à quel point le saint autel sur lequel ton Père S’est placé Lui-même est parfait et immaculé? Cela tu le reconnaîtras dans l’instant saint, où tu abandonneras de plein gré et avec joie tout autre plan que le Sien. Car là réside la paix, parfaitement claire parce que tu as été désireux de remplir ses conditions. Tu peux réclamer l’instant saint quand tu le veux et où tu le veux. Dans ta pratique, essaie d’abandonner chaque plan que tu as accepté pour trouver l’immensité dans la petitesse. Elle n’est pas là. Utilise l’instant saint uniquement pour reconnaître
que tu ne peux pas connaître seul où elle est, et ne peux que te tromper toi-même.


Je me tiens au-dedans de l’instant saint, aussi clair que tu me veux. Et la mesure dans laquelle tu apprends à m’accepter est la mesure du temps durant lequel l’instant saint t’appartiendra. Je t’appelle à faire tien l’instant saint tout de suite, car la délivrance de la petitesse dans l’esprit de l’hôte de Dieu dépend du désir, et non du temps.


La raison pour laquelle ce cours est simple, c’est que la vérité est simple. La complexité est de l’ego et n’est rien de plus qu’une tentative de l’ego pour obscurcir l’évidence. Tu pourrais vivre à jamais dans l’instant saint, à partir de maintenant et jusque dans l’éternité, si ce n’était d’une raison très simple. N’obscurcis pas la simplicité de cette raison, car si tu le fais ce sera seulement parce que tu préfères ne pas la reconnaître et ne pas en lâcher prise. La simple raison, énoncée simplement, est la suivante : l’instant saint est un temps pendant lequel tu reçois et donnes une communication parfaite. Cela signifie, toutefois, que c’est un temps pendant lequel ton esprit est ouvert, à la fois pour recevoir et pour donner. C’est la re-connaissance de ce que tous les esprits sont en communication. Par conséquent, il ne cherche pas à changer quoi que ce soit mais simplement à tout accepter.


Comment peux-tu faire cela quand tu préfères avoir des pensées privées et les garder? La seule façon d’y arriver serait de nier la communication parfaite qui fait de l’instant saint ce qu’il est. Tu crois que tu peux abriter des pensées que tu n’aurais pas à partager, et que le salut consiste à garder des pensées pour toi seul. Car dans les pensées privées, qui ne sont connues que de toi, tu penses trouver une façon de garder ce que tu voudrais avoir seul, tout en partageant ce que tu voudrais partager. Et ensuite tu te demandes comment il se fait que tu n’es pas pleinement en communication avec ceux qui t’entourent, et avec Dieu Qui vous entoure tous ensemble.


Chaque pensée que tu voudrais garder cachée coupe la communication, parce que c’est ce que tu veux. Il est impossible de reconnaître la communication parfaite tant que rompre la communication a de la valeur pour toi. Demande-toi honnêtement : «Est-ce que je veux avoir une communication parfaite, et suis-je entièrement désireux de lâcher prise pour toujours de tout ce qui interfère avec elle?» Si la réponse est non, alors que le Saint- Esprit soit prêt à te la donner ne suffit pas pour la faire tienne, car tu n’es pas prêt à la partager avec Lui. Et elle ne peut pas venir dans un esprit qui a décidé de s’y opposer. Car l’instant saint est donné et reçu avec un même désir, étant l’acceptation de l’unique Volonté qui gouverne toute pensée.


La condition nécessaire de l’instant saint ne requiert pas que tu n’aies pas de pensées qui ne soient pures. Mais cela requiert que tu n’en aies aucune que tu veuilles garder. Ce n’est pas toi qui as fait l’innocence. Elle t’est donnée à l’instant où tu la veux. Il n’y aurait pas d’Expiation s’il n’en était pas besoin. Tu ne seras pas capable d’accepter la communication parfaite tant que tu voudrais te la cacher à toi même. Car ce que tu voudrais cacher t’est caché. Dans ta pratique, donc, essaie seulement d’être vigilant contre la tromperie, et ne cherche pas à protéger les pensées que tu voudrais garder pour toi. Laisse la pureté du Saint-Esprit les dissiper et amène toute ta conscience à être prête pour la pureté qu’il t’offre. Ainsi il te rendra prêt à reconnaître que tu es l’hôte de Dieu, et n’es l’otage de rien ni de personne.

Merci!

Namhâ