III. La réalité du Royaume
Le Saint-Esprit enseigne une seule leçon et l’applique à tous les individus dans toutes les situations. Étant libre de tout conflit, Il maximise tous les efforts et tous les résultats. En enseignant le pouvoir du Royaume de Dieu Lui-même, Il t’enseigne que tout pouvoir t’appartient. Peu importe comment il est appliqué. Il est toujours maximal. Ce n’est pas ta vigilance qui l’établit comme tien, mais elle te permet d’en user toujours et de toutes les façons. Quand j’ai dit : «Je suis avec vous tous les jours», je le pensais littéralement. Je ne suis absent pour personne en aucune situation. Parce que je suis toujours avec toi, tu es la voie, la vérité et la vie. Tu n’as pas fait ce pouvoir, pas plus que moi. Il a été créé pour être partagé; par conséquent, il ne peut pas être perçu de manière signifiante comme appartenant à quiconque aux dépens d’un autre. Une telle perception le rend in-signifiant en éliminant ou en passant sur sa véritable et seule signification.
La signification de Dieu attend dans le Royaume, parce que c’est là qu’il l’a placée. Elle n’attend point dans le temps. Elle repose simplement dans le Royaume parce qu’elle y est à sa place, comme toi. Comment, toi qui es la signification de Dieu, peux-tu te percevoir comme en étant absent? Tu ne peux te voir séparé de ta signification qu’en faisant l’expérience d’être toi-même irréel. C’est pourquoi l’ego est insane : il enseigne que tu n’es pas ce que tu es. Cela est tellement contradictoire que c’est clairement impossible. C’est donc une leçon que tu ne peux pas réellement apprendre, et que tu ne peux donc pas réellement enseigner. Or tu enseignes toujours. Par conséquent, ce doit être que tu enseignes autre chose, même si l’ego ne sait pas ce que c’est. L’ego, donc, est toujours en train d’être défait, et il doute de tes motifs. Ton esprit ne peut pas être unifié en faisant allégeance à l’ego, parce que l’esprit ne lui appartient pas. Or ce qui est «traître» à l’ego est fidèle à la paix. «L’ennemi» de l’ego est donc ton ami.
J’ai dit plus tôt que l’ami de l’ego ne faisait pas partie de toi, parce que l’ego se perçoit lui-même en guerre et ayant donc besoin d’alliés. Toi qui n’es pas en guerre, tu dois chercher des frères et reconnaître tous ceux que tu vois pour des frères, parce que seuls sont en paix ceux qui sont égaux. Parce que les Fils égaux de Dieu ont tout, ils ne peuvent pas se faire concurrence. Or s’ils perçoivent n’importe lequel de leurs frères comme étant n’importe quoi d’autre que leur égal en tout, l’idée de concurrence est entrée dans leur esprit. Ne sous-estime pas le besoin pour toi d’être vigilant contre cette idée, parce que c’est d’elle que viennent tous tes conflits. C’est la croyance que des intérêts conflictuels sont possibles, et tu as donc accepté l’impossible pour vrai. Cela ne revient-il pas à dire que tu te perçois toi-même comme irréel?
Être dans le Royaume, c’est simplement de concentrer toute ton attention sur lui. Aussi longtemps que tu crois pouvoir prêter attention à ce qui n’est pas vrai, tu acceptes le conflit pour ton choix. Est-ce réellement un choix? En apparence, oui, mais apparence et réalité ne sont guère la même chose. Les apparences ne te concernent pas, toi qui es le Royaume. La réalité est tienne parce que tu es la réalité. Voilà comment avoir et être sont finalement réconciliés, non dans le Royaume mais dans ton esprit. L’autel qui est là est la seule réalité. L’autel est parfaitement clair en pensée, parce que c’est un reflet de la Pensée parfaite. Ton esprit juste ne voit que des frères, parce qu’il ne voit que dans sa propre lumière.
Dieu a Lui-même éclairé ton esprit, et par Sa lumière Il le garde éclairé parce que Sa lumière est ce qu’est ton esprit. Cela est au-delà de toute question, et quand tu le mets en question, la réponse t’est donnée. La Réponse défait simplement la question en établissant le fait que mettre en question la réalité, c’est mettre en question de manière in-signifiante. C’est pourquoi le Saint- Esprit ne met jamais en question. Son unique fonction est de défaire ce qui fait question pour ainsi conduire à la certitude. Ceux qui sont certains sont parfaitement calmes, parce qu’ils ne sont pas dans le doute. Ils ne soulèvent pas de questions, parce qu’il n’entre rien dans leur esprit qui fasse question. Cela les tient dans une parfaite sérénité, parce que c’est ce qu’ils partagent, connaissant ce qu’ils sont.
Merci!
Namhâ