VIII. Le problème et la réponse

L'Éveil du Rêve

VIII. Le problème et la réponse

Ce cours est très simple. Tu penses peut-être que tu n’as pas besoin d’un cours qui enseigne, en définitive, que seule la réalité est vraie. Mais le crois-tu ? Quand tu percevras le monde réel, tu reconnaîtras que tu ne le croyais pas. Or la rapidité avec laquelle ta nouvelle et seule perception réelle sera traduite en connaissance ne te laissera qu’un instant pour te rendre compte que cela seul est vrai. Et alors tout ce que tu as fait sera oublié : le bon et le mauvais, le faux et le vrai. Car quand le Ciel et la terre deviendront un, même le monde réel disparaîtra de ta vue. La fin du monde n’est pas sa destruction mais sa traduction en Ciel. La réinterprétation du monde est le transfert de toute perception en connaissance.


La Bible te dit de devenir comme les petits enfants. Les petits enfants reconnaissent qu’ils ne comprennent pas ce qu’ils perçoivent; ainsi ils demandent ce que cela signifie. Ne fais pas l’erreur de croire que tu comprends ce que tu perçois, car sa signification est perdue pour toi. Or le Saint-Esprit en a sauvé la signification pour toi et si tu Le laisses l’interpréter, il te rendra ce que tu as jeté. Mais tant que tu penses en connaître la signification, tu ne verras pas le besoin de le Lui demander.


Tu ne connais pas la signification de quoi que ce soit que tu perçois. Il n’est pas une de tes pensées qui soit entièrement vraie. Reconnaître cela, c’est pour toi un solide début. Tu n’as pas été mal guidé; tu n’as pas accepté de guide du tout. Ton grand besoin est d’être instruit en perception, car tu ne comprends rien. Reconnais cela mais ne l’accepte pas, car comprendre est ton héritage. Les perceptions sont apprises, et tu n’es pas sans Enseignant. Or ton désir d’apprendre de Lui dépend de ton désir de remettre en question tout ce que tu as appris de toi-même, car toi qui as mal appris ne devrais pas être ton propre enseignant.


Nul ne peut cacher la vérité, sauf à soi-même. Or Dieu ne te refusera pas la Réponse qu’il a donnée. Demande, donc, ce qui est à toi, mais que tu n’as pas fait, et ne te défends pas contre la vérité. Tu as fait le problème auquel Dieu a répondu. Par conséquent, pose-toi uniquement cette simple question :


Est-ce que je veux le problème ou est-ce que je veux la réponse ?


Décide-toi pour la réponse et tu l’auras, car tu la verras telle qu’elle est, et elle est déjà à toi. Tu te plains peut-être que ce cours n’est pas assez concret pour que tu puisses le comprendre et l’utiliser. Mais peut-être n’astu pas fait ce qu’il préconise concrètement. Ce n’est pas un cours sur le jeu des idées mais sur leur application pratique. Rien n’est plus concret que de se faire dire : si tu demandes, tu recevras. Le Saint-Esprit répondra à tout problème concret aussi longtemps que tu croiras que les problèmes sont concrets. Sa réponse est à la fois multiple et une tant que tu crois que l’Un est multiple. Tu as peut-être peur de Son caractère concret, par peur de ce que tu penses que cela exigera de toi. Or c’est seulement en demandant que tu apprendras que rien de Dieu n’exige quoi que ce soit de toi. Dieu donne; Il ne prend pas. Quand tu refuses de demander, c’est parce que tu crois que demander revient à prendre plutôt qu’à partager.


Le Saint-Esprit te donnera seulement ce qui est à toi et Il ne prendra rien en retour. Car ce qui est à toi est tout, et tu le partages avec Dieu. Voilà sa réalité. Le Saint-Esprit, Dont la seule Volonté est de restaurer, serait-Il capable de mésinterpréter la question que tu dois poser pour apprendre Sa réponse ? Tu as entendu la réponse, mais tu as mal compris la question. Tu crois que demander au Saint-Esprit de te guider, c’est demander d’être privé de quelque chose.


Petit enfant de Dieu, tu ne comprends pas ton Père. Tu crois en un monde qui prend, parce que tu crois pouvoir obtenir en prenant. Cette perception t’a fait perdre de vue le monde réel. Tu as peur du monde tel que tu le vois, mais il suffit toujours que tu demandes et le monde réel t’appartiendra. Ne te nie pas cela même qui peut seulement te libérer. Rien de Dieu n’asservira Son Fils, qu’il a créé libre et dont la liberté est protégée par Son Être. Béni sois-tu qui es désireux de demander sans peur la vérité à Dieu, car c’est seulement ainsi que tu peux apprendre que Sa réponse est la délivrance de la peur.


Bel enfant de Dieu, tu demandes seulement ce que je t’ai promis. Crois-tu que je te tromperais? Le Royaume des Cieux est en toi. Crois que la vérité est en moi, car je connais qu’elle est en toi. Les Fils de Dieu n’ont rien qu’ils ne partagent. Demande la vérité à n’importe lequel des Fils de Dieu et c’est à moi que tu l’as demandée. Il n’en est pas un parmi nous qui n’ait en lui la réponse, et qui ne l’ait à donner à quiconque la lui demande.


Demande n’importe quoi au Fils de Dieu et son Père te répondra, car le Christ ne Se trompe pas sur Son Père et Son Père ne Se trompe pas sur Lui. Donc ne te trompe pas sur ton frère, et ne vois comme sa réalité que ses pensées aimantes, car en niant que son esprit est divisé tu guériras le tien. Accepte-le comme son Père l’accepte et guéris-le dans le Christ, car le Christ est sa guérison et la tienne. Le Christ est le Fils de Dieu Qui en aucune façon n’est séparé de Son Père, Dont chaque pensée est aussi aimante que la Pensée de Son Père par laquelle Il fut créé. Ne te trompe pas sur le Fils de Dieu, car par là tu dois te tromper sur toi-même. Et t’étant trompé sur toi-même, tu te trompes sur ton Père, en Qui nulle tromperie n’est possible.


Dans le monde réel il n’y a pas de maladie, car il n’y a ni séparation ni division. Seules sont reconnues les pensées aimantes, et parce que nul n’est sans ton aide, l’Aide de Dieu t’accompagne partout. Comme tu deviendras désireux d’accepter cette Aide en La demandant, tu La donneras parce que tu La voudras. Rien ne sera au-delà de ton pouvoir de guérison, parce qu’à ta simple requête rien ne sera refusé. Quels problèmes ne disparaîtraient pas en Présence de la Réponse de Dieu? Demande, donc, d’apprendre ce qu’est la réalité de ton frère, parce que c’est ce que tu percevras en lui, et tu verras ta beauté reflétée dans la sienne.


N’accepte pas la perception variable que ton frère a de lui-même, car son esprit divisé est le tien, et tu n’accepteras pas ta guérison sans la sienne. Car vous partagez le monde réel comme vous partagez le Ciel, et sa guérison est la tienne. T’aimer toi-même, c’est te guérir toi-même, et tu ne peux pas percevoir une partie de toi-même comme malade et atteindre ton but. Frère, nous guérissons ensemble comme nous vivons ensemble et nous aimons ensemble. Ne te trompe pas sur le Fils de Dieu, car il est un avec lui-même et un avec son Père. Aime-le, qui est aimé de son Père, et tu apprendras ce qu’est l’Amour que le Père a pour toi.


Si tu perçois une offense en un frère, arrache l’offense de ton esprit, car c’est par le Christ que tu es offensé et c’est sur Lui que tu te trompes. Guéris dans le Christ et ne sois pas offensé par Lui, car il n’y a pas d’offense en Lui. Si ce que tu perçois t’offense, tu es offensé en toi-même et tu condamnes le Fils de Dieu que Dieu ne condamne pas. Laisse le Saint-Esprit ôter toutes les offenses du Fils de Dieu envers lui-même et ne perçois personne sans qu’il te guide, car Il voudrait te sauver de toute condamnation. Accepte Son pouvoir guérisseur et utilise-le pour tous ceux qu’il t’envoie, car Il veut guérir le Fils de Dieu, sur qui Il ne Se trompe pas.


Les enfants perçoivent des fantômes effrayants, des monstres et des dragons, et ils sont terrifiés. Or s’ils demandent à quelqu’un en qui ils ont confiance la signification de ce qu’ils perçoivent, et s’ils sont désireux de lâcher prise de leurs propres interprétations en faveur de la réalité, leur peur disparaît avec elles. Quand on aide un enfant à traduire son «fantôme» en rideau, son « monstre » en ombre et son « dragon » en rêve, il ne les craint plus et il rit de bon coeur de sa propre peur.

Toi, mon enfant, tu as peur de tes frères et de ton Père et de toi-même. Mais sur eux tu ne fais que te tromper. Demande ce qu’ils sont à l’Enseignant de la réalité, et en entendant Sa réponse tu riras toi aussi de tes peurs et tu les remplaceras par la paix. Car la peur ne réside pas dans la réalité mais dans l’esprit des enfants qui ne comprennent pas la réalité. C’est seulement leur manque de compréhension qui les effraie, et quand ils apprennent à percevoir véritablement ils n’ont plus peur. Et pour cette raison ils demanderont à nouveau la vérité quand ils seront effrayés. Ce n’est pas la réalité de tes frères ou de ton Père ou de toi-même qui t’effraie. Tu ne connais pas ce qu’ils sont; ainsi tu les perçois comme des fantômes, des monstres et des dragons. Demande ce qu’est leur réalité à Celui Qui la connaît, et Il te dira ce qu’ils sont. Car tu ne les comprends pas, et parce que tu es trompé par ce que tu vois, tu as besoin de la réalité pour dissiper tes peurs.


N’échangerais-tu pas tes peurs contre la vérité, s’il te suffisait de le demander? Car si Dieu ne Se trompe pas sur toi, tu ne peux te tromper que sur toi-même. Or tu peux apprendre la vérité sur toi-même du Saint-Esprit, Qui t’enseignera que, faisant partie de Dieu, nulle tromperie en toi n’est possible. Quand tu te percevras toi-même sans tromperie, tu accepteras le monde réel à la place du faux que tu as fait. Et alors ton Père se penchera vers toi et fera le dernier pas pour toi, en t’élevant jusqu’à Lui.

Merci!

Namhâ