VIII. L’attraction de l’amour pour l’amour
Crois-tu réellement que tu peux tuer le Fils de Dieu? Le Fils est en sécurité où le Père en Lui-même l’a caché, le tenant loin de tes pensées destructrices, mais à cause d’elles tu ne connais ni le Père ni le Fils. Tu attaques le monde réel à chaque jour, à chaque heure et à chaque minute, et pourtant tu es surpris de ne pas pouvoir le voir. Si tu cherches l’amour afin de l’attaquer, tu ne le trouveras jamais. Car si l’amour est partage, comment peux-tu le trouver, sauf par lui-même ? Offre-le et il viendra à toi, parce qu’il est attiré vers lui-même. Mais offre l’attaque et l’amour restera caché, car il ne peut vivre que dans la paix.
Le Fils de Dieu est aussi en sécurité que son Père, car le Fils, connaissant la protection de son Père, ne craint rien. L’Amour de son Père le tient dans une paix parfaite, et n’ayant besoin de rien, il ne demande rien. Or il est loin de toi dont il est le Soi, car tu as choisi de l’attaquer et il a disparu de ta vue en son Père. Il n’a pas changé mais toi, si. Car un esprit divisé et toutes ses oeuvres, ce n’est pas le Père qui les a créés, et ils ne pourraient pas vivre dans la connaissance de Lui.
Quand tu as rendu visible ce qui n’est pas vrai, ce qui est vrai t’est devenu invisible. Or cela ne peut pas être invisible en soi, car le Saint-Esprit le voit avec une parfaite clarté. C’est invisible pour toi parce que tu regardes quelque chose d’autre. Or il ne t’appartient pas plus de décider ce qui est visible et ce qui est invisible qu’il ne t’appartient de décider ce qu’est la réalité. Ce qui peut être vu, c’est ce que voit le Saint-Esprit. La définition de la réalité est de Dieu, et non de toi. Il l’a créée, et Il connaît ce qu’elle est. Toi qui connaissais, tu as oublié, et s’Il ne t’avait pas donné une façon de te souvenir, tu te serais condamné toi-même à l’oubli.
À cause de l’Amour de ton Père, tu ne peux jamais L’oublier, car nul ne peut oublier ce que Dieu Lui-même a placé dans sa mémoire. Tu peux le nier, mais tu ne peux pas le perdre. Une Voix répondra à chaque question que tu poses, et une vision corrigera la perception de tout ce que tu vois. Car ce que tu as rendu invisible est la seule vérité, et ce que tu n’as pas entendu est la seule Réponse. Dieu voudrait te réunir avec toi-même, et Il ne t’a pas abandonné dans ta détresse. Tu n’attends que Lui, et tu ne connais pas cela. Or Son souvenir luit dans ton esprit et ne peut pas être oblitéré. Il n’est pas plus passé que futur, étant toujours à jamais.
Tu n’as qu’à demander ce souvenir et tu te souviendras. Or le souvenir de Dieu ne peut pas luire dans un esprit qui l’a oblitéré et veut le garder ainsi. Car le souvenir de Dieu ne peut se faire jour que dans un esprit qui choisit de se souvenir, et qui a renoncé au désir insane de contrôler la réalité. Toi qui ne peux même pas te contrôler toi-même ne devrais guère aspirer à contrôler l’univers. Regarde plutôt ce que tu en as fait, et réjouis-toi qu’il n’en soit rien.
Fils de Dieu, ne te contente pas de rien ! Ce qui n’est pas réel ne peut pas être vu et n’a pas de valeur. Dieu ne pourrait pas offrir à Son Fils ce qui n’a pas de valeur, pas plus que Son Fils ne pourrait le recevoir. Tu étais rédimé dès l’instant que tu as pensé L’avoir déserté. Tout ce que tu as fait n’a jamais été et est invisible parce que le Saint Esprit ne le voit pas. Or ce qu’il voit t’est donné à contempler, et par Sa vision ta perception est guérie. Tu as rendu invisible la seule vérité que ce monde contienne. Accordant de la valeur à rien, tu as cherché rien. En rendant rien réel pour toi, tu l’as vu. Mais ce n’est pas là. Et le Christ t’est invisible à cause de ce que tu as rendu visible pour toi.
Or peu importe quelle distance tu as essayé d’interposer entre ta conscience et la vérité. Le Fils de Dieu peut être vu parce que sa vision est partagée. Le Saint-Esprit le regarde et ne voit rien d’autre en toi. Ce qui est invisible pour toi est parfait à Sa vue et l’embrasse tout entier. Il S’est souvenu de toi parce qu’il n’a pas oublié le Père. Tu as regardé l’irréel et trouvé le désespoir. Or en cherchant l’irréel, que pouvais-tu trouver d’autre ? Le monde irréel est une chose désespérante, car il ne sera jamais. Et toi qui partages l’Être de Dieu avec Lui, tu ne pourrais jamais te contenter sans la réalité. Ce que Dieu ne t’a pas donné n’a pas de pouvoir sur toi, et l’attraction de l’amour pour l’amour demeure irrésistible. Car c’est la fonction de l’amour d’unir toutes choses à lui-même et de maintenir toutes choses réunies par l’extension de son entièreté.
Dieu t’a donné avec amour le monde réel en échange du monde que tu as fait et du monde que tu vois. Prends-le seulement de la main du Christ et contemple-le. Sa réalité rendra tout le reste invisible, car le contempler, c’est la perception totale. En le contemplant, tu te souviendras qu’il en fut toujours ainsi. Le néant deviendra invisible, car enfin tu auras vu véritablement. La perception rédimée est facilement traduite en connaissance, car seule la perception est capable d’erreur et la perception n’a jamais été. Étant corrigée, elle cède la place à la connaissance, qui est à jamais la seule réalité. L’Expiation n’est que la voie du retour à ce qui n’a jamais été perdu. Ton Père ne pourrait pas cesser d’aimer Son Fils.
Merci!
Namhâ