VIII. La signification du Jugement dernier

L'Éveil du Rêve

VIII. La signification du Jugement dernier

Une des façons dont tu peux corriger la confusion magie-miracle est de te rappeler que tu ne t’es pas créé toi-même. Tu as tendance à l’oublier lorsque tu deviens égocentrique, et cela te place dans une position où il est pratiquement inévitable de croire en la magie. Ta volonté de créer te fut donnée par ton Créateur, Qui exprimait la même Volonté dans Sa création. Puisque l’aptitude créatrice réside dans l’esprit, tout ce que tu crées est nécessairement affaire de volonté. Il s’ensuit aussi que tout ce que tu fais seul est réel à tes propres yeux, mais point dans l’Esprit de Dieu. Cette distinction fondamentale conduit directement à la signification réelle du Jugement dernier.


Le Jugement dernier est l’une des idées les plus menaçantes dans ta pensée. C’est parce que tu ne le comprends pas. Le jugement n’est pas un attribut de Dieu. Il n’a été introduit qu’après la séparation, lorsqu’il est devenu l’un des nombreux mécanismes d’apprentissage destinés à être intégrés dans le plan global. Tout comme la séparation s’est produite sur des millions d’années, le Jugement dernier s’étendra sur une période aussi longue, et peutêtre même plus longue. La durée peut toutefois en être grandement réduite par les miracles, qui sont un mécanisme pour réduire le temps mais non pour l’abolir. Si un nombre suffisant développe un véritable esprit de miracle, ce processus de réduction peut être quasiment incommensurable. Il est essentiel, toutefois, que tu te libères rapidement de la peur, parce que tu dois émerger du conflit si tu veux apporter la paix à d’autres esprits.


Le Jugement dernier est généralement considéré comme une procédure entreprise par Dieu. En fait, il sera entrepris par mes frères avec mon aide. C’est une guérison finale plutôt que l’infliction d’une punition, aussi méritée que la punition puisse te paraître. La punition est un concept totalement opposé à la justesse d’esprit, et le but du Jugement dernier est de te rendre ta justesse d’esprit. Le Jugement dernier pourrait être appelé un processus de juste évaluation. Cela signifie simplement que chacun en viendra finalement à comprendre ce qui est digne et ce qui ne l’est pas. Après cela, l’aptitude à choisir peut être dirigée de façon rationnelle. Jusqu’à ce que cette distinction soit faite, toutefois, les oscillations entre volonté libre et emprisonnée ne peuvent que continuer.


Le premier pas vers la liberté comporte un tri du faux et du vrai. C’est un processus de séparation au sens constructif, qui reflète la véritable signification de l’apocalypse. À la fin chacun regardera ses propres créations et choisira de ne préserver que ce qui est bon, exactement comme Dieu Lui-même regarda ce qu’il avait créé et connut que c’était bon. À ce stade, l’esprit peut commencer à regarder ses propres créations avec amour, parce qu’elles sont dignes. En même temps, l’esprit désavouera inévitablement ses malcréations qui, sans croyance, n’existeront plus.


L’expression «Jugement dernier» est effrayante non seulement parce qu’elle a été projetée sur Dieu mais aussi à cause de l’association de « dernier» avec la mort. Voilà un exemple remarquable de perception sens dessus dessous. Si l’on examine objectivement la signification du Jugement dernier, il devient tout à fait apparent que c’est réellement la porte qui s’ouvre sur la vie. Nul ne vit vraiment qui vit dans la peur. Ton propre dernier jugement ne peut pas porter sur toi-même, parce que tu n’es pas ta propre création. Tu peux toutefois l’appliquer de façon signifiante et à tout moment à tout ce que tu as fait et ne garder dans ta mémoire que ce qui est créatif et bon. C’est ce que ta justesse d’esprit ne peut manquer de te dicter. Le seul but du temps, c’est de te « donner du temps » pour accomplir ce jugement. C’est ton propre jugement parfait sur tes propres créations parfaites. Quand tout ce que tu retiens est digne d’amour, il n’y a pas de raison pour que la peur reste avec toi . Voilà ton rôle dans l’Expiation.


Merci!

Namhâ