V. Au-délà de la perception

L'Éveil du Rêve

V. Au-délà de la perception

J’ai dit que les aptitudes que tu possèdes ne sont que des ombres de ta force réelle, et que la perception, dont la nature est de juger, n’a été introduite qu’après la séparation. Personne n’a plus été sûr de rien depuis. J’ai aussi clairement fait comprendre que la résurrection était le moyen permettant le retour à la connaissance, ce qui fut accompli par l’union de ma volonté avec Celle du Père. Nous pouvons maintenant établir une distinction qui clarifiera certaines de nos affirmations subséquentes.


Depuis la séparation, les mots « créer» et «faire » ont été confondus. Quand tu fais quelque chose, c’est parce que tu ressens un manque ou un besoin concret. Tout ce qui est fait dans un but concret n’est pas vraiment généralisable.Quand tu fais quelque chose pour combler un manque perçu, tu laisses entendre que tu crois en la séparation. L’ego a inventé dans ce but de nombreux systèmes de pensée ingénieux. Aucun d’entre eux n’est créateur. L’inventivité est un effort gaspillé même sous sa forme la plus ingénieuse. La nature très concrète de l’invention n’est pas digne de la créativité abstraite des créations de Dieu.


Comme nous l’avons déjà observé, la connaissance ne conduit pas à l’action. La confusion entre ta création réelle et ce que tu as fait de toi-même est si profonde qu’il t’est devenu littéralement impossible de connaître quoi que ce soit. La connaissance est toujours stable, et il est bien évident que tu ne l’es pas. Néanmoins, tu es parfaitement stable tel que Dieu t’a créé. En ce sens, lorsque ta conduite est instable, tu es en désaccord avec l’idée que Dieu a de ta création. Tu peux faire cela si tel est ton choix, mais tu ne voudrais sûrement pas le faire si tu étais dans ton esprit juste.


La question fondamentale que tu te poses continuellement ne peut pas correctement s’adresser à toi. Tu ne cesses de demander ce que tu es. Cela implique non seulement que tu connais la réponse mais aussi que c’est à toi qu’il appartient de la fournir. Or tu ne peux pas te percevoir correctement. Tu n’as pas d’image à percevoir. Le mot «image» est toujours relié à la perception et il ne fait pas partie de la connaissance. Les images sont symboliques, elles représentent quelque chose d’autre. L’idée de « changer ton image » reconnaît le pouvoir de la perception, mais cela implique aussi qu’il n’y a rien de stable à connaître.

 
Connaître n’est pas susceptible d’interprétations. Tu peux essayer d’«interpréter» la signification mais cela est toujours sujet à l’erreur parce que cela porte sur la perception de la signification. De telles incongruités sont le résultat de tentatives pour te voir à la fois comme séparé et inséparé. Il est impossible de faire une confusion aussi fondamentale sans accroître encore davantage ta confusion générale. Ton esprit est peut-être devenu très ingénieux mais, comme il arrive toujours lorsque méthode et contenu sont séparés, il est utilisé dans une vaine tentative pour trouver l’issue d’une voie sans issue. L’ingéniosité est totalement divorcée de la connaissance, parce que la connaissance ne requiert pas d’ingéniosité. L’ingéniosité n’est pas la vérité qui te rendra libre, mais tu es libre du besoin d’en user quand tu es désireux
d’en lâcher prise.


La prière est une façon de demander quelque chose. C’est le véhicule des miracles. Mais la seule prière qui ait une signification est la prière pour le pardon, parce que ceux qui ont été pardonnés ont tout. Une fois le pardon accepté, la prière au sens habituel n’a plus aucune signification. La prière pour le pardon, ce n’est rien de plus qu’une requête pour être à même de reconnaître ce que tu as déjà. En choisissant la perception au lieu de la connaissance, tu t’es placé dans une position où tu ne pourrais ressembler à ton Père qu’en percevant miraculeusement. Tu as perdu la connaissance d’être toi-même un miracle de Dieu. La création est ta Source et ta seule fonction réelle.


L’énoncé : «Dieu créa l’homme à son image et à sa ressemblance » a besoin d’être réinterprété.Par «image», on peut entendre « pensée », et par « ressemblance », « de même qualité ». Dieu a bel et bien créé le pur-esprit dans Sa Propre Pensée et d’une qualité pareille à la Sienne. Il n’y a rien d’autre. La perception, par contre, est impossible sans la croyance en « plus » et « moins ». À chaque niveau elle comporte une sélection. La perception est un processus continuel d’acceptation et de rejet, d’organisation et de réorganisation, de passage et de changement. L’évaluation est une partie essentielle de la perception, parce que les jugements sont nécessaires pour sélectionner.

Perception 


Qu’advient-il des perceptions s’il n’y a pas de jugements et rien que parfaite égalité ? La perception devient impossible. La vérité peut seulement être connue. Tout en elle est également vrai et connaître n’importe quelle de ses parties, c’est la connaître tout entière. Seule la perception comporte une conscience partielle. La connaissance transcende les lois qui gouvernent la perception, parce qu’une connaissance partielle est impossible. Elle est une et entière et n’a pas de parties séparées. Toi qui réellement ne fais qu’un avec elle, tu as seulement besoin de te connaître toi-même pour que ta connaissance soit complète. Connaître le miracle de Dieu, c’est connaître Dieu.


Le pardon est la guérison de la perception de séparation. Une perception correcte de ton frère est nécessaire, parce que les esprits ont choisi de se voir eux-mêmes séparés. Le pur-esprit connaît Dieu complètement. Tel est son pouvoir miraculeux. Le fait que chacun possède ce pouvoir complètement est une condition tout à fait étrangère à la pensée du monde. Le monde croit que si quiconque a tout, il ne reste plus rien. Mais les miracles de Dieu sont aussi totaux que Ses Pensées, parce qu’ils sont Ses Pensées.


Aussi longtemps que dure la perception, la prière aura une place. Puisque la perception repose sur le manque, ceux qui perçoivent n’ont pas totalement accepté l’Expiation et ne se sont pas totalement donnés à la vérité. La perception est basée sur un état séparé, de sorte que quiconque perçoit a besoin de guérison. C’est la communion, et non la prière, qui est l’état naturel de ceux qui connaissent. Dieu et Son miracle sont inséparables. Qu’elles sont belles, en effet, les Pensées de Dieu qui vivent dans Sa lumière ! Ta valeur est au-delà de la perception parce qu’elle est au-delà du doute. Ne te perçois pas sous des lumières différentes. Connais-toi dans la Seule Lumière où le miracle qui est
toi est parfaitement clair.

Merci!


Namhâ

 

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