IV. L’héritage du Fils de Dieu
N’oublie jamais que la Filialité est ton salut, car la Filialité est ton Soi. En tant que création de Dieu, Il est à toi; et parce qu’il t’appartient, Il est à Lui. Ton Soi n’a point besoin de salut, mais ton esprit a besoin d’apprendre ce qu’est le salut. Tu n’es pas sauvé de quoi que ce soit, mais tu es sauvé pour la gloire. La gloire est ton héritage, à toi donné par ton Créateur afin que tu puisses l’étendre. Or si tu hais une partie de ton Soi, toute ta compréhension est perdue parce que tu regardes sans amour ce que Dieu a créé toi. Et puisque ce qu’il a créé fait partie de Lui, tu Lui nies Sa place en Son Propre autel.
Pourrais-tu essayer de rendre Dieu sans demeure et connaître que tu es chez toi? Le Fils peut-il nier le Père sans croire que le Père l’a nié? Les lois de Dieu ne tiennent que pour ta protection, et elles ne tiennent jamais en vain. Ce que tu éprouves quand tu nies ton Père est encore pour ta protection, car le pouvoir de ta volonté ne peut pas être diminué sans l’intervention de Dieu contre lui; or toute limitation de ton pouvoir n’est pas la Volonté de Dieu. Par conséquent, tourne-toi uniquement vers le pouvoir que Dieu t’a donné pour te sauver, en te souvenant qu’il est à toi parce qu‘il est à Lui, et joins-toi à tes frères dans Sa paix.
Ta paix réside dans son illimitation. Limite la paix que tu partages, et ton Soi doit t’être inconnu. Chaque autel à Dieu fait partie de toi, parce que la lumière qu’il a créée ne fait qu’un avec Lui. Voudrais-tu couper un frère de la lumière qui est à toi ? Tu ne le ferais pas si tu te rendais compte que tu ne peux enténébrer que ton propre esprit. Comme tu ramènes ton frère, ainsi toi-même tu retourneras. Telle est la loi de Dieu, pour la protection de l’Entièreté de Son Fils.
Toi seul peux te priver de quoi que ce soit. Ne t’oppose pas à cette prise de conscience, car c’est véritablement le commencement des premières lueurs. Souviens-toi aussi que le déni de ce simple fait prend de nombreuses formes; et ces formes, tu dois apprendre à les reconnaître et à t’y opposer fermement, sans exception. C’est une étape cruciale dans le nouveau réveil. Les phases initiales de ce renversement sont souvent assez douloureuses, car lorsque le blâme est retiré du dehors, il y a une forte tendance à le nourrir au-dedans. Il est difficile au début de se rendre compte que c’est exactement la même chose, car il n’y a aucune distinction entre le dedans et le dehors.
Si tes frères font partie de toi et que tu les blâmes de tes privations, tu te blâmes toi-même. Et tu ne peux pas te blâmer toimême sans les blâmer. C’est pourquoi le blâme doit être défait, et non vu ailleurs. Fais-toi-le porter et tu ne peux pas te connaître, car il n’y a que l’ego qui blâme. Le blâme de soi est donc une identification à l’ego, et c’est autant une défense de l’ego que de blâmer les autres. Tu ne peux pas entrer en la Présence de Dieu si tu attaques Son Fils. Quand Son Fils élèvera la voix à la louange de son Créateur, il entendra la Voix pour son Père. Or le Créateur ne peut pas être loué sans Son Fils, car Leur gloire est partagée et Ils sont glorifiés ensemble.
Le Christ est à l’autel de Dieu, attendant d’y accueillir Son Fils. Mais viens entièrement sans condamnation, car autrement tu croiras que la porte est barrée et que tu ne peux pas entrer. La porte n’est pas barrée et il est impossible que tu ne puisses entrer dans le lieu où Dieu veut que tu sois. Mais aime-toi de l’Amour du Christ, car c’est ainsi que t’aime ton Père. Tu peux refuser d’entrer, mais tu ne peux pas barrer la porte que le Christ tient ouverte. Viens à moi qui la tiens ouverte pour toi, car tant que je vis elle ne peut être fermée, et je vis pour toujours. Dieu est ma vie et la tienne, et il n’est rien que Dieu nie à Son Fils.
À l’autel de Dieu, le Christ attend le rétablissement de Luimême en toi. Dieu connaît Son Fils aussi entièrement irréprochable que Lui-même, et c’est en appréciant Son Fils que l’on s’approche de Lui. Le Christ attend que tu L’acceptes comme étant toi-même, et Son entièreté comme étant la tienne. Car le Christ est le Fils de Dieu, Qui vit en Son Créateur et resplendit de Sa gloire. Le Christ est l’extension de l’Amour et de la beauté de Dieu, aussi parfait que Son Créateur et en paix avec Lui.
Béni soit le Fils de Dieu dont le rayonnement est de son Père, et qui a pour volonté de partager sa gloire comme son Père la partage avec lui. Il n’y a pas de condamnation dans le Fils, car il n’y a pas de condamnation dans le Père. Partageant l’Amour parfait du Père, le Fils doit partager ce qui Lui appartient, car autrement il ne connaîtra ni le Père ni le Fils. La paix soit avec toi qui reposes en Dieu, et en qui repose la Filialité tout entière.
Merci!
Namhâ