III. Perception versus connaissance
Nous avons insisté sur la perception et nous avons très peu parlé jusqu’à présent de la connaissance. C’est que la perception doit être redressée avant que tu puisses connaître quoi que ce soit. Connaître, c’est être certain. L’incertitude signifie que tu ne connais pas. La connaissance est pouvoir parce qu’elle est certaine, et la certitude est force. La perception est temporaire. En tant qu’attribut de la croyance en l’espace et le temps, elle est sujette soit à la peur ou à l’amour. Les malperceptions produisent la peur et les perceptions vraies encouragent l’amour, mais aucune n’apporte de certitude parce que toute perception varie. Voilà pourquoi ce n’est pas la connaissance. La perception vraie est la base de la connaissance, mais connaître est l’affirmation de la vérité et par-delà toute perception.
Toutes tes difficultés viennent du fait que tu ne te reconnais pas toi-même, ni ton frère ni Dieu. Reconnaître signifie « connaître de nouveau » et cela implique que tu as connu jadis. Tu peux voir de multiples façons parce que la perception comporte une interprétation, ce qui signifie qu’elle n’est ni entière ni constante. Le miracle, qui est une façon de percevoir, n’est pas la connaissance. C’est la réponse juste à une question, mais tu ne poses pas de question quand tu connais. Pour défaire les illusions, la première étape est de les mettre en question. Le miracle, ou la réponse juste, les corrige. Puisque les perceptions changent, il est évident qu’elles dépendent du temps. Comment tu perçois à n’importe quel moment détermine ce que tu fais, et les actions doivent se produire dans le temps. La connaissance est intemporelle, parce que la certitude ne peut être mise en question. Tu connais quand tu as cessé de poser des questions.
L’esprit interrogateur se perçoit dans le temps et cherche donc des réponses futures. L’esprit fermé croit que le futur et le présent seront pareils. Cela établit un état qui en apparence est stable et qui habituellement est une tentative pour contrebalancer la peur sous jacente que le futur sera pire que le présent. Cette peur inhibe la tendance même à poser des questions.
La vraie vision est la perception naturelle de la vue spirituelle, mais c’est encore une correction plutôt qu’un fait. La vue spirituelle est symbolique; ce n’est donc pas un mécanisme pour connaître. C’est toutefois un moyen de perception juste, ce qui la fait entrer dans le domaine du miracle proprement dit. Une «vision de Dieu» serait un miracle plutôt qu’une révélation. Le simple fait qu’elle implique la perception retire l’expérience du champ de la connaissance. C’est pourquoi les visions, si saintes qu’elles soient, ne durent pas.
La Bible te dit de te connaître toi-même, ou d’être certain. La certitude est toujours de Dieu. Quand tu aimes quelqu’un, tu l’as perçu tel qu’il est et cela te permet de le connaître. Tant que tu ne l’as pas d’abord perçu tel qu’il est, tu ne peux pas le connaître. Aussi longtemps que tu poses des questions à son sujet, tu laisses entendre clairement que tu ne connais pas Dieu. La certitude ne requiert pas l’action. Quand tu dis que tu te bases sur la connaissance pour agir, en fait tu confonds connaissance et perception. La connaissance procure la force nécessaire à la pensée créatrice mais non à l’action juste. La perception, les miracles et l’action sont étroitement reliés. La connaissance est le résultat de la révélation, et elle n’induit que la pensée. Même sous sa forme la plus spiritualisée, la perception implique le corps . La connaissance vient de l’autel au-dedans et elle est intemporelle parce qu’elle est certaine. Percevoir la vérité, ce n’est pas la même chose que la connaître.
La perception juste est d’abord nécessaire afin que Dieu puisse communiquer directement avec Ses autels, qu’il a établis en Ses Fils. Là Il peut communiquer Sa certitude, et Sa connaissance apportera la paix sans aucune question. Dieu n’est pas un étranger pour Ses Fils et Ses Fils ne sont pas des étrangers les uns pour les autres. La connaissance a précédé à la fois la perception et le temps et c’est elle qui à la fin les remplacera. Voilà la signification réelle de «l’alpha et l’oméga, le commencement et la fin» et : «Avant qu’Abraham fût, je suis. » La perception peut et doit être stabilisée, mais la connaissance est stable. « Crains Dieu et observe Ses commandements » devient : « Connais Dieu et accepte Sa certitude. »
Si tu attaques l’erreur en autrui, c’est toi-même que tu blesseras. Tu ne peux pas connaître ton frère quand tu l’attaques. C’est toujours un étranger qui est attaqué. Tu fais de lui un étranger en le malpercevant, et ainsi tu ne peux pas le connaître. C’est parce que tu as fait de lui un étranger que tu as peur de lui. Perçois-le correctement afin de pouvoir le connaître. Il n’y a pas d’étrangers dans la création de Dieu. Pour créer comme Il a créé, tu ne peux créer que ce que tu connais et donc acceptes pour tien. Dieu connaît Ses enfants avec une parfaite certitude. Il les a créés en les connaissant. Il les reconnaît parfaitement. Quand ils ne se reconnaissent pas les uns les autres, ils ne Le reconnaissent pas.
Merci!
Namhâ