III. La récompense de l’enseignement

L'Éveil du Rêve

III. La récompense de l’enseignement

Nous avons déjà appris que chacun enseigne, et enseigne tout le temps. Il se peut que tu aies bien enseigné mais que tu n’aies pas encore appris comment accepter le réconfort de ton enseignement. Si tu veux bien considérer ce que tu as enseigné, et combien cela est étranger à ce que tu pensais connaître, tu seras forcé de te rendre compte que ton Enseignant venait d’au-delà de ton système de pensée. Par conséquent Il pouvait le regarder équitablement et percevoir qu’il n’était pas vrai. Pour cela Il a dû Se baser sur un système de pensée très différent, et un système qui n’a rien de commun avec le tien. Car il est certain que ce qu’il a enseigné, et ce que tu as enseigné par Lui, n’a rien de commun avec ce que tu enseignais avant qu’il ne vienne. Et les résultats ont été d’apporter la paix où était la douleur, et la souffrance a disparu pour être remplacée par la joie.


Il se peut que tu aies enseigné la liberté, mais tu n’as pas appris comment être libre. J’ai dit plus tôt : «C’est à leurs fruits que vous les connaîtrez, et qu’ils se connaîtront eux mêmes. » Car il est certain que tu te juges toi-même d’après ton enseignement. L’enseignement de l’ego produit des résultats immédiats, parce que ses décisions sont acceptées immédiatement comme étant ton choix. Et cette acceptation signifie que tu es désireux de te juger toi-même en conséquence. Cause et effet sont très clairs dans le système de pensée de l’ego, parce que tout ton apprentissage a été dirigé de façon à établir la relation entre les deux. Ce que tu t’es enseigné à croire avec tant de diligence, comment ne pas y mettre ta foi? Or souviens-toi de tout le soin que tu as mis à en choisir les témoins tout en évitant ceux qui parlaient pour la cause de la vérité et de ses effets.


Le fait que tu n’as pas appris ce que tu enseignais ne montre-t- il pas que tu ne perçois pas la Filialité comme n’étant qu’un? Est-ce que cela ne te montre pas aussi que tu ne te considères pas toi-même comme n’étant qu’un? Car il est impossible d’enseigner avec succès sans la moindre conviction, et il est également impossible que la conviction soit à l’extérieur de soi. Tu n’aurais jamais pu enseigner la liberté à moins de croire en elle. Et ce doit être que ce que tu enseignais venait de toi. Or ce Toi, il est clair que tu ne Le connais pas; et tu ne Le reconnais pas, bien qu’il fonctionne. Ce qui fonctionne doit être là. Et ce n’est qu’en niant ce qu’il a fait que tu pourrais nier Sa Présence.


Ceci est un cours sur la façon d’apprendre à te connaître toi-même. Tu as enseigné ce que tu es, mais tu n’as pas laissé ce que tu es t’enseigner. Tu as pris grand soin d’éviter l’évident et de ne pas voir la relation réelle de cause et effet qui est parfaitement apparente. Or en toi est tout ce que tu as enseigné. Que peut bien être ce qui ne l’a pas appris? Ce doit être cette partie qui est réellement en dehors de toi, non par ta propre projection, mais en vérité. Et c’est cette partie que tu as fait entrer qui n’est pas toi. Ce que tu acceptes dans ton esprit ne le change pas réellement. Les illusions ne sont que des croyances en ce qui n’est pas là. Et le semblant de conflit entre vérité et illusion ne peut être résolu qu’en te séparant de l’illusion et non de la vérité.


Ton enseignement a déjà fait cela, car le Saint-Esprit fait partie de toi. Créé par Dieu, Il n’a quitté ni Dieu ni Sa création. Il est à la fois Dieu et toi, de même que tu es Dieu et Lui ensemble. Car la Réponse de Dieu à la séparation t’a ajouté plus que tu n’avais tenté d’enlever. Il a protégé à la fois tes créations et toi, gardant un avec toi ce que tu voulais exclure. Et elles prendront la place de ce que tu as fait entrer pour les remplacer. Elles sont tout à fait réelles, faisant partie du Soi que tu ne connais pas. Elles communiquent avec toi par le Saint-Esprit; et leur pouvoir, ainsi que leur gratitude envers toi pour leur création, elles les offrent avec joie à ton enseignement de toi-même, qui est leur demeure. Toi qui es l’hôte de Dieu, tu es aussi leur hôte. Car rien de réel n’a jamais quitté l’esprit de son créateur. Et ce qui n’est pas réel n’a jamais été là.


Tu n’es pas deux soi en conflit. Qu’est-ce qui est au-delà de Dieu? Si toi qui Le contiens et qu’il contient es l’univers, tout le reste doit être à l’extérieur, où il n’y a rien. Tu as enseigné cela, et de très loin dans l’univers, mais pas au-delà de toi-même, les témoins de ton enseignement se sont rassemblés pour t’aider à apprendre. Leur gratitude s’est jointe à la tienne et à celle de Dieu pour renforcer ta foi en ce que tu as enseigné. Car ce que tu as enseigné est vrai. Seul, tu te tiens en dehors de ton enseignement et à part de lui. Mais avec eux tu dois apprendre que tu n’as fait que t’enseigner toi-même, et tu as appris de la conviction que tu as partagée avec eux.


Cette année, tu vas commencer à apprendre, et tu apprendras à la mesure de ton enseignement. Tu as choisi cela par ton propre désir d’enseigner. Bien que tu aies semblé en souffrir, la joie d’enseigner sera tienne. Car la joie d’enseigner est dans l’apprenant, qui l’offre avec gratitude à l’enseignant et la partage avec lui. Tout en apprenant, ta gratitude envers ton Soi, Qui t’enseigne ce qu’il est, grandira et t’aidera à Lui rendre honneur. Et tu apprendras Son pouvoir, Sa force et Sa pureté, et tu L’aimeras comme L’aime Son Père. Son Royaume n’a ni limites ni fin, et il n’est rien en Lui qui ne soit parfait et éternel. Tout cela est toi, et rien en dehors de cela n’est toi.


Toute louange est due à ton très saint Soi pour ce que tu es, et pour ce qu’il est, Qui t’a créé tel que tu es. Tôt ou tard, chacun doit jeter un pont sur le fossé qu’il s’imagine exister entre ses soi. Chacun construit ce pont, qui le porte par-delà le fossé dès l’instant où il est désireux de faire un petit effort pour le franchir. Ses petits efforts sont puissamment complétés par la force du Ciel et par la volonté unie de tous ceux qui font du Ciel ce qu’il est, étant joints en lui. Ainsi celui qui voudrait traverser est littéralement transporté de l’autre côté.


Ton pont est bâti plus solidement que tu ne le penses, et ton pied y est fermement planté. N’aie pas peur que l’attraction de ceux qui se tiennent de l’autre côté et qui t’attendent ne te tire pas jusqu’à eux en toute sécurité. Car tu viendras là où tu voudrais être, et où ton Soi t’attend.

Merci!

Namhâ