X. Le temps de la renaissance

L'Éveil du Rêve

X. Le temps de la renaissance

Il est en ton pouvoir, dans le temps, de retarder l’union parfaite du Père et du Fils. Car il est vrai qu’en ce monde l’attraction de la culpabilité se dresse entre eux. Ni le temps ni les saisons ne signifient quoi que ce soit dans l’éternité. Or ici c’est la fonction du Saint-Esprit de les utiliser, mais pas comme l’ego les utilise. Voici la saison où tu célèbres ma naissance dans le monde. Or tu ne sais pas comment le faire. Laisse le Saint-Esprit t’enseigner, et laisse-moi célébrer ta naissance par Lui. Le seul don que je puisse accepter de toi, c’est le don que je t’ai fait. Délivre-moi comme moi je choisis ta propre délivrance. Nous célébrons ensemble le temps du Christ, car il n’a pas de signification si nous sommes séparés.


L’instant saint est véritablement le temps du Christ. Car en cet instant libérateur nulle culpabilité n’est imposée au Fils de Dieu et sa puissance illimitée lui est ainsi rendue. Quel autre don peux-tu m’offrir, quand je choisis de t’offrir seulement cela? Et me voir, c’est me voir en chacun, et offrir à chacun le don que tu m’offres. Je suis aussi incapable que Dieu de recevoir un sacrifice, et chaque sacrifice que tu demandes de toi, tu le demandes de moi. Apprends maintenant que toute espèce de sacrifice n’est qu’une limite imposée à l’acte de donner. Et par cette limitation tu as limité ton acceptation du don que je t’offre.


Nous qui ne faisons qu’un ne pouvons pas donner séparément. Quand tu es désireux d’accepter notre relation pour réelle, la culpabilité n’exerce pas d’attraction sur toi. Car dans notre union tu accepteras tous nos frères. Le don de l’union est le seul don que je sois né pour donner. Donne-le-moi, afin que tu puisses l’avoir. Le temps du Christ est le temps désigné pour le don de la liberté, offert à chacun. Et en l’acceptant, tu l’offres à chacun.


Il est en ton pouvoir de rendre cette saison sainte, car il est en ton pouvoir de faire en sorte que le temps du Christ soit maintenant. Il est possible de faire cela tout d’un coup parce qu’un seul changement de perception est nécessaire, car tu as fait une seule erreur. Elles semblent être nombreuses, mais c’est toujours la même. Car bien que l’ego prenne de nombreuses formes, c’est toujours la même idée. Ce qui n’est pas l’amour est toujours la peur, et rien d’autre.


Il n’est pas nécessaire de suivre la peur sur tous les chemins tortueux par lesquels elle creuse sous la terre et se cache dans les ténèbres, pour en émerger sous des formes très différentes de ce qu’elle est. Or il est nécessaire d’examiner chacune d’elles aussi longtemps que tu voudras conserver le principe qui les gouverne toutes. Quand tu es désireux de les considérer, non pas comme séparées mais comme des manifestations différentes de la même idée, idée que tu ne veux pas, elles disparaissent ensemble. L’idée est toute simple : Tu crois qu’il est possible d’être l’hôte de l’ego ou l’otage de Dieu. C’est le choix que tu penses avoir et la décision que tu crois devoir prendre. Tu ne vois pas d’autre alternative, car tu ne peux pas accepter le fait que le sacrifice ne t’obtient rien. Le sacrifice est si essentiel à ton système de pensée que le salut à part du sacrifice ne signifie rien pour toi. La confusion que tu fais entre sacrifice et amour est si profonde que tu ne peux concevoir l’amour sans sacrifice. Et c’est cela que tu dois regarder : le sacrifice, c’est l’attaque et non l’amour. Si tu voulais seulement accepter cette seule idée, ta peur de l’amour disparaîtrait. La culpabilité ne saurait durer lorsque l’idée de sacrifice a été enlevée. Car s’il y a sacrifice, quelqu’un doit payer et quelqu’un doit obtenir. Et la seule question qui reste, c’est de savoir quel est le prix, et pour obtenir quoi.


Comme hôte de l’ego, tu crois que tu peux te départir de toute ta culpabilité quand tu le veux et ainsi acheter la paix. Et le paiement ne semble pas être de toi. S’il est évident que l’ego, de fait, exige paiement, il ne semble jamais l’exiger de toi. Tu es indésireux de reconnaître que l’ego, que tu as invité, n’est traître qu’envers ceux qui pensent être son hôte. L’ego ne te laissera jamais percevoir cela, puisque cette re connaissance le rendrait sans demeure. Car quand cela apparaîtra clairement, tu ne seras plus trompé par aucune des formes que prend l’ego pour se protéger de ta vue. Chaque forme sera reconnue comme n’étant qu’une couverture de la même idée qui se cache derrière elles toutes : que l’amour exige un sacrifice, et qu’il est donc inséparable de l’attaque et de la peur. Et que la culpabilité est le prix de l’amour, payable avec la peur.


Comme Dieu, donc, est devenu apeurant pour toi, et comme c’est un grand sacrifice que tu crois que Son Amour exige ! Car un amour total exigerait un sacrifice total. Et ainsi l’ego semble exiger de toi moins que Dieu, et c’est celui des deux qui est jugé comme étant le moindre mal, un mal à craindre un peu, peut-être, alors que l’autre est à détruire. Car tu vois l’amour comme destructeur, et ta seule question est de savoir qui est à détruire : toi ou un autre ? Tu cherches à répondre à cette question dans tes relations particulières, où tu sembles être à la fois le destructeur et le détruit en partie, mais incapable d’être l’un ou l’autre complètement. Et cela, penses-tu, te sauve de Dieu, Dont l’Amour total te détruirait complètement.


Tu penses que tout le monde en dehors de toi exige ton sacrifice, mais tu ne vois pas que toi seul exige un sacrifice, et seulement de toi-même. Or l’exigence de sacrifice est si sauvage et si apeurante que tu ne peux l’accepter là où elle est. Le prix réel pour ne pas accepter cela était si élevé que tu as préféré te départir de Dieu plutôt que de le regarder. Car si Dieu exigeait de toi un sacrifice total, il semble plus sûr de Le projeter à l’extérieur et loin de toi, et de ne pas être Son hôte. À Lui, tu attribuas la traîtrise de l’ego, que tu invitas à prendre Sa place pour te protéger de Lui. Et tu ne reconnais pas que c’est ce que tu as invité qui voudrait te détruire et qui, en effet, exige de toi un sacrifice total. Ce sauvage invité, aucun sacrifice partiel ne l’apaisera, car c’est un envahisseur qui n’offre la bonté qu’en apparence et toujours pour rendre le sacrifice complet.


Tu ne réussiras pas à être l’otage partiel de l’ego, car il ne respecte aucun marché et il ne te laisserait rien. Tu ne peux pas non plus être son hôte partiel. Tu dois choisir entre la liberté totale et l’asservissement total, car il n’y a pas d’autres alternatives que celles-là. Tu as essayé de nombreux compromis pour tenter d’éviter de reconnaître la seule décision que tu doives prendre. Et pourtant c’est de reconnaître cette décision, exactement telle qu’elle est, qui rend la décision si facile. Le salut est simple, étant de Dieu, et par conséquent très facile à comprendre. N’essaie pas de le projeter au loin et de le voir à l’extérieur de toi. En toi sont à la fois la question et la réponse : l’exigence de sacrifice et la paix de Dieu.

Merci!

Namhâ