L’ACCEPTATION DE L’EXPIATION

L'Éveil du Rêve

L’ACCEPTATION DE L’EXPIATION

I. L’acceptation de la réalité


La peur de la Volonté de Dieu est l’une des croyances les plus étranges que l’esprit humain ait jamais faites. Cela n’aurait pas pu se produire à moins que l’esprit n’ait déjà été profondément divisé, ce qui fait qu’il était possible pour lui d’avoir peur de ce qu’il est réellement. La réalité ne peut rien «menacer», sauf les  illusions, puisque la réalité ne peut soutenir que la vérité. Le seul fait que la Volonté de Dieu, qui est ce que tu es, soit perçue comme apeurante, démontre que tu as peur de ce que tu es. Ce n’est donc pas la Volonté de Dieu qui te fait peur, mais la tienne.


Ta volonté n’est pas celle de l’ego, et c’est pourquoi l’ego est contre toi. Ce qui semble être la peur de Dieu est réellement la peur de ta propre réalité. Il est impossible d’apprendre quoi que ce soit avec constance dans un état de panique. Si le but de ce cours est de t’aider à te souvenir de ce que tu es, et si tu crois que ce que tu es est apeurant, alors il doit suivre que tu n’apprendras pas ce cours. Or la raison de ce cours est que tu ne connais pas ce que tu es.


Si tu ne connais pas ce qu’est ta réalité, pourquoi serais-tu si sûr qu’elle est apeurante? L’association de la vérité et de la peur, qui serait au mieux très artificielle, est particulièrement inappropriée dans l’esprit de ceux qui ne connaissent pas ce qu’est la vérité. Tout ce que cela pourrait signifier, c’est que tu associes arbitrairement quelque chose qui est au-delà de ta conscience avec quelque chose que tu ne veux pas. Il est évident, donc, que tu juges de quelque chose dont tu es totalement inconscient. Tu as monté cette étrange situation de telle sorte qu’il est impossible d’en échapper sans un Guide Qui connaît, Lui, ce qu’est ta réalité. Le but de ce Guide est simplement de te rappeler ce que tu veux. Il ne tente pas de t’imposer une volonté étrangère. Il fait simplement tous les efforts possibles, dans les limites que tu Lui imposes, pour rétablir ta propre volonté dans ta conscience.


Tu as emprisonné ta volonté au-delà de ta propre conscience, où elle demeure mais ne peut pas t’aider. Quand j’ai dit que la fonction du Saint-Esprit est de séparer le vrai du faux dans ton esprit, je voulais dire qu’il a le pouvoir de regarder dans ce que tu as caché et d’y reconnaître la Volonté de Dieu. Le fait qu’il reconnaît cette Volonté peut la rendre réelle pour toi parce qu’il est dans ton esprit; par conséquent, Il est ta réalité. Si, donc, Sa perception de ton esprit t’en révèle la réalité, Il t’aide à te souvenir de ce que tu es. Dans ce processus, la seule source de peur est ce que tu penses que tu vas perdre. Or il n’y a que ce que le Saint- Esprit voit que tu puisses avoir.


J’ai souligné maintes fois que le Saint-Esprit ne te demandera jamais de sacrifier quoi que ce soit. Mais si tu exiges de toi-même le sacrifice de la réalité, le Saint-Esprit doit te rappeler que ce n’est pas la Volonté de Dieu parce que ce n’est pas la tienne. Il n’y a pas de différence entre ta volonté et Celle de Dieu. Si tu n’avais pas un esprit divisé, tu reconnaîtrais que le salut est d’exercer ta volonté parce que c’est la communication.


Il est impossible de communiquer en des langues étrangères. Toi et ton Créateur pouvez communiquer par la création, parce que cela et cela seul est Votre Volonté conjointe. Un esprit divisé ne peut pas communiquer, parce qu’il parle pour des choses différentes au même esprit. Cela lui fait perdre l’aptitude à communiquer pour la simple raison qu’une communication confuse ne signifie rien. Un message ne peut pas être communiqué à moins d’avoir du sens. À quel point tes messages peuvent-ils être sensés quand tu demandes ce que tu ne veux pas ? Or aussi longtemps que tu as peur de ta volonté, c’est précisément ce que tu demandes.


Tu maintiens peut-être que le Saint-Esprit ne te répond pas, mais il serait plus sage de te demander quel genre de questionneur tu es. Tu ne demandes pas seulement ce que tu veux. Car ce qui te fait peur, c’est que tu pourrais bien le recevoir, et tu le recevrais. C’est pourquoi tu persistes à demander à l’enseignant qui ne pourrait jamais te donner ce que tu veux. De lui tu ne pourras jamais apprendre ce que c’est, et cela te donne une illusion de sécurité. Or tu ne peux pas être à l’abri de la vérité mais seulement dans la vérité. La réalité est la seule sécurité. Ta volonté est ton salut parce que c’est la même que Celle de Dieu. La séparation n’est rien de plus que la croyance qu’elle est différente.


Aucun esprit juste ne peut croire que sa volonté est plus forte que Celle de Dieu. Donc, si un esprit croit que sa volonté est différente de la Sienne, il ne peut que décider soit qu’il n’y a pas de Dieu, soit que la Volonté de Dieu est apeurante. Le premier cas représente l’athée et le second, le martyr, qui croit que Dieu exige des sacrifices. L’une ou l’autre de ces décisions insanes induit la panique, parce que l’athée croit qu’il est seul et le martyr croit que Dieu le crucifie. Or nul ne veut réellement ni l’abandon ni la riposte, bien que beaucoup puissent rechercher les deux. Peux-tu demander au Saint-Esprit de tels « dons » en t’attendant vraiment à les recevoir? Il ne peut pas te donner quelque chose que tu ne veux pas. Quand tu demandes au Donneur Universel ce que tu ne veux pas, tu demandes ce qui ne peut pas être donné, parce que ce ne fut jamais créé. Ce ne fut jamais créé parce que ce ne fut jamais ta volonté pour toi.


Chacun doit finalement se souvenir de la Volonté de Dieu, parce que chacun doit finalement se reconnaître lui-même. Cette re-connaissance est la re-connaissance de ce que sa volonté et Celle de Dieu ne font qu’un. En présence de la vérité, il n’y a ni incroyants ni sacrifices. Dans la sécurité de la réalité, la peur est totalement in-signifiante. Nier ce qui est ne peut que sembler être apeurant. La peur ne peut pas être réelle sans une cause, et Dieu est la seule Cause. Dieu est Amour et tu Le veux vraiment. Cela est ta volonté. Demande cela et tu seras exaucé, parce que tu ne demanderas que ce qui t’appartient.


Quand tu demandes au Saint-Esprit ce qui te blesserait, Il ne peut pas répondre parce que rien ne peut te blesser, et tu demandes donc rien. Chaque souhait qui vient de l’ego est un souhait de rien; or demander cela n’est pas une requête. C’est simplement un déni sous forme de requête. Le Saint-Esprit ne Se soucie pas de la forme, n’étant conscient que de la signification. L’ego ne peut pas demander quoi que ce soit au Saint-Esprit parce qu’il y a entre eux un échec complet de la communication. Or tu peux tout demander au Saint-Esprit, parce que les requêtes que tu Lui fais sont réelles, étant de ton esprit juste. Le Saint- Esprit nierait-il la Volonté de Dieu? Et pourrait-Il manquer de la reconnaître en Son Fils ?


Tu ne reconnais pas l’énorme gaspillage d’énergie que tu fais en niant la vérité. Que dirais-tu de quelqu’un qui persisterait à tenter l’impossible, croyant que c’est réussir que de l’accomplir? La croyance que tu dois avoir l’impossible pour être heureux est en désaccord total avec le principe de la création. Dieu ne pourrait pas vouloir que ton bonheur dépende de ce que tu ne pourrais jamais avoir. Le fait que Dieu est Amour ne requiert pas la croyance mais requiert certes l’acceptation. Il t’est certes possible de nier les faits, bien qu’il te soit impossible de les changer. Si tu te mets les mains devant les yeux, tu ne verras pas parce que tu interfères avec les lois de la vue. Si tu nies l’amour, tu ne le connaîtras pas parce que ta coopération est la loi de son être. Tu ne peux pas changer les lois que tu n’as pas faites, et les lois du bonheur ont été créées pour toi et non par toi.


Toute tentative pour nier ce qui est doit être apeurante, et si la tentative est forte elle induira la panique. Vouloir à l’encontre de la réalité, bien que ce soit impossible, peut devenir un but très persistant même si tu n’en veux pas. Mais considère le résultat de cette étrange décision. Tu dévoues ton esprit à ce que tu ne veux pas. A quel point ce dévouement peut-il être réel ? Si tu ne le veux pas, cela n’a jamais été créé. Si ça n’a jamais été créé, cela n’est rien. Peux-tu réellement te dévouer à rien ?

Dieu dans Son dévouement pour toi t’a créé dévoué à tout, et t’a donné ce à quoi tu es dévoué. Autrement, tu n’aurais pas été créé parfait. La réalité est tout, et tu as tout parce que tu es réel. Tu ne peux pas faire l’irréel parce que l’absence de réalité est apeurante, et la peur ne peut pas être créée. Aussi longtemps que tu crois que la peur est possible, tu ne créeras pas. Des ordres de réalité opposés rendent la réalité in-signifiante; or la réalité est signification.


Souviens-toi, donc, que la Volonté de Dieu est déjà possible, et rien d’autre ne le sera jamais. Cela est la simple acceptation de la réalité, parce que cela seul est réel. Tu ne peux pas distordre la réalité et connaître ce qu’elle est. Et si tu distords la réalité tu feras l’expérience de l’angoisse, de la dépression et finalement de la panique, parce que tu essaies de te rendre toi-même irréel. Quand tu ressens ces choses, n’essaie pas de chercher la vérité au-delà de toi-même, car la vérité ne peut être qu’au-dedans de toi. Dis, par conséquent :

Le Christ est en moi, et où Il est Dieu doit être, car le Christ fait partie de Lui.

Merci!

Namhâ