II. Le monde pardonné

L'Éveil du Rêve

II. Le monde pardonné

Peux-tu imaginer comme ils seront beaux à tes yeux ceux à qui tu pardonnes? Tu n’as jamais rien vu d’aussi beau dans aucun fantasme. Rien de ce que tu vois ici, endormi ou éveillé, ne se rapproche d’une telle beauté. Et il n’est rien que tu estimeras autant, ni qui te sera aussi cher. Rien dont tu te souviennes et qui a fait chanter ton coeur de joie ne t’a jamais apporté même une parcelle du bonheur que cette vue t’apportera. Car tu verras le Fils de Dieu. Tu contempleras la beauté que le Saint-Esprit aime à regarder, et pour laquelle Il remercie le Père. Il a été créé afin de la voir pour toi, jusqu’à ce que tu aies appris à la voir par toi-même. Et tout Son enseignement conduit à la voir et à rendre grâce avec Lui.


Cette beauté n’est pas un fantasme. C’est le monde réel, luisant, propre et neuf, où tout étincelle sous le plein soleil. Là, rien n’est caché, car tout a été pardonné et il n’y a pas de fantasmes pour cacher la vérité. Le pont entre ce monde-là et celui-ci est si petit et si facile à traverser qu’il t’est difficile de croire que c’est le lieu de rencontre de mondes si différents. Or ce petit pont est la chose la plus puissante qui touche à ce monde. Ce petit pas, si minuscule qu’il a échappé à ton attention, est une enjambée à travers le temps jusque dans l’éternité, par-delà toute laideur jusque dans une beauté qui t’enchantera et dont la perfection ne cessera jamais de t’émerveiller.


Ce pas, le plus petit qui ait jamais été fait, est pourtant le plus grand accomplissement de tous dans le plan de Dieu pour l’Expiation. Tout le reste est appris, mais cela est donné, complet et entièrement parfait. Nul autre que Lui, Qui a planifié le salut, ne pourrait le compléter ainsi. Le monde réel, dans toute sa beauté, tu apprends à l’atteindre. Tous les fantasmes sont défaits, et personne ni rien ne leur reste lié, et par ton propre pardon tu es libre de voir. Or ce que tu vois n’est que ce que tu as fait, revêtu de la bénédiction de ton pardon. Et avec cette ultime bénédiction du Fils de Dieu sur lui-même, la perception réelle, née du nouveau point de vue qu’il a appris, a rempli son but.


Les étoiles disparaîtront dans la lumière, et le soleil qui a ouvert le monde à la beauté s’évanouira. La perception n’aura plus de signification une fois qu’elle aura été parfaite, car tout ce qui a été utilisé pour l’apprentissage n’aura plus de fonction. Rien ne changera jamais; ni passages ni ombrages, ni différences ni variations qui rendaient la perception possible ne surviendront plus. La perception du monde réel sera si brève que tu auras à peine le temps d’en remercier Dieu. Car Dieu fera rapidement le dernier pas quand tu auras atteint le monde réel et seras enfin rendu prêt pour Lui.


Le monde réel s’atteint simplement par le pardon complet de l’ancien, le monde que tu vois sans pardon. Le grand Transformateur de la perception fera avec toi l’examen minutieux de l’esprit qui a fait ce monde, et te découvrira les raisons apparentes pour lesquelles il a été fait. À la lumière de la raison réelle qu’il apporte, quand tu Le suis, Il te montrera qu’il n’y a pas de raison du tout ici. Chaque tache que Sa raison touche prend vie et vibre de beauté, et ce qui semblait laid dans les ténèbres de ton manque de raison est soudain délivré à la beauté. Pas même ce que le Fils de Dieu a fait dans l’insanité ne pourrait être sans une étincelle de beauté cachée que la douceur pourrait libérer.


Tu verras surgir toute cette beauté pour bénir ta vue quand tu regarderas le monde avec des yeux qui pardonnent. Car le pardon transforme littéralement la vision et te fait voir le monde réel qui s’étire tranquillement et doucement par-delà le chaos, en enlevant toutes les illusions qui avaient distordu ta perception et l’avaient fixée sur le passé. La plus petite feuille devient une chose merveilleuse et le moindre brin d’herbe, un signe de la perfection de Dieu.


Du monde pardonné le Fils de Dieu est aisément soulevé jusqu’en sa demeure. Et là il connaît qu’il s’y est toujours reposé en paix. Le salut même deviendra un rêve et disparaîtra de son esprit. Car le salut est la fin des rêves et il n’aura plus de signification à la clôture du rêve. Qui, éveillé au Ciel, pourrait rêver qu’il ait jamais pu y avoir besoin de salut ?


À quel point veux-tu le salut? Il te donnera le monde réel, qui est prêt et brûle de t’être donné. Le Saint-Esprit a si grande hâte de te le donner qu’il ne voudrait pas attendre, bien qu’il attende patiemment. Réponds à Sa patience par ton impatience de tout retard à Votre rencontre. Réjouis-toi et va rencontrer ton Rédempteur; va avec lui d’un pas confiant et quitte ce monde pour le monde réel de beauté et de pardon.

Merci!!

Namhâ