II. La facon de se souvenir de Dieu

L'Éveil du Rêve

II. La facon de se souvenir de Dieu

Les miracles ne sont que la traduction du déni en vérité. Si s’aimer soi-même, c’est se guérir soi-même, alors ceux qui sont malades ne s’aiment pas. Par conséquent, ils demandent l’amour qui les guérirait, mais qu’ils se nient à eux-mêmes. S’ils connaissaient la vérité sur eux-mêmes, ils ne pourraient pas être malades. La tâche du faiseur de miracles devient donc de nier le déni de la vérité. Les malades doivent se guérir eux-mêmes, car la vérité est en eux. Or l’ayant obscurcie, la lumière qui est dans un autre esprit doit luire dans le leur, parce que cette lumière est la leur.


La lumière en eux brille avec autant d’éclat quelle que soit la densité du brouillard qui l’obscurcit. Si tu ne donnes pas au brouillard le pouvoir d’obscurcir la lumière, il n’en a pas. Car il n’a du pouvoir que si le Fils de Dieu lui donne du pouvoir. Il doit lui-même lui retirer ce pouvoir, en se souvenant que tout pouvoir est de Dieu. Tu peux t’en souvenir pour toute la Filialité. Ne permets pas à ton frère de ne pas se souvenir, car son oubli est le tien. Mais ton souvenir est le sien, car il n’est pas possible de se souvenir de Dieu seul. C’est cela que tu as oublié. Ainsi c’est en percevant la guérison de ton frère comme ta propre guérison que tu te souviens de Dieu. Car tu as oublié tes frères avec Lui, et la Réponse de Dieu à ton oubli n’est que la façon de te souvenir.


Ne perçois dans la maladie qu’un autre appel à l’amour, et offre à ton frère ce qu’il ne croit pas pouvoir s’offrir lui-même. Quelle que soit la maladie, il n’y a qu’un remède. Tu seras rendu entier comme tu rendras entier, car percevoir dans la maladie l’appel à la santé, c’est reconnaître dans la haine l’appel à l’amour. Et donner à un frère ce qu’il veut réellement, c’est te l’offrir à toi-même, car ton Père veut que tu connaisses ton frère comme toi-même. Réponds à son appel à l’amour, et le tien trouve réponse. La guérison est l’Amour du Christ pour Son Père et pour Lui-même.


Souviens-toi de ce qui a été dit sur les perceptions effrayantes des petits enfants, qui les terrifient parce qu’ils ne les comprennent pas. S’ils demandent et acceptent d’être éclairés, leur peur s’évanouit. Mais s’ils cachent leurs cauchemars, ils les gardent. Il est facile d’aider un enfant incertain, car il reconnaît qu’il ne comprend pas ce que signifient ses perceptions. Or tu crois, toi, que tu comprends les tiennes. Petit enfant, tu te caches la tête sous les lourdes couvertures dont tu t’es recouvert. Tu caches tes cauchemars dans les ténèbres de ta propre fausse certitude, et tu refuses d’ouvrir les yeux et de les regarder.


Ne gardons pas les cauchemars, car ce ne sont pas des offrandes qui conviennent au Christ, donc ce ne sont pas des dons qui te conviennent. Enlève les couvertures et regarde ce dont tu as peur. C’est l’anticipation seulement qui t’effraie, car la réalité du néant ne peut pas être effrayante. Ne retardons pas cela, car ton rêve de haine ne te laissera pas sans aide; or l’Aide est là. Apprends à rester calme parmi le tumulte, car la quiétude est la fin de la dissension et ceci est le voyage qui mène à la paix. Regarde en face chaque image qui monte pour te retarder, car le but est inévitable parce qu’il est éternel. Le but de l’amour est ton droit, et il t’appartient en dépit de tes rêves.


Tu veux encore ce que Dieu veut, et aucun cauchemar ne peut faire échouer un enfant de Dieu dans la poursuite de son but. Car ton but t’a été donné par Dieu, et tu dois l’accomplir parce que c’est Sa Volonté. Éveille-toi et souviens-toi de ton but, car c’est ta volonté de le faire. Ce qui a été accompli pour toi doit être à toi. Ne laisse pas ta haine faire obstacle à l’amour, car rien ne peut résister à l’Amour du Christ pour Son Père, ni à l’Amour de Son Père pour Lui.


Encore un peu et tu me verras, car je ne suis pas caché parce que tu te caches. Je t’éveillerai aussi sûrement que je me suis éveillé moi-même, car je me suis éveillé pour toi. En ma résurrection est ta délivrance. Notre mission est d’échapper de la crucifixion et non de la rédemption. Aie confiance en mon aide, car je n’ai pas marché seul et je marcherai avec toi comme notre Père a marché avec moi. Ne connais-tu pas que j’ai marché avec Lui dans la paix? Et cela ne signifie-t-il pas que la paix vient avec nous dans ce voyage?


Il n’y a pas de crainte dans l’amour parfait. Nous ne ferons que rendre parfait pour toi ce qui est déjà parfait en toi. Tu ne crains pas l’inconnu mais le connu. Tu n’échoueras pas dans ta mission parce que je n’ai pas échoué dans la mienne. Fais-moi seulement un peu confiance, au nom de la confiance complète que j’ai en toi, et ensemble nous accomplirons facilement le but de perfection. Car la perfection est, et ne peut être niée. Nier le déni de la perfection n’est pas aussi difficile que de nier la vérité, et tu croiras ce que nous pouvons accomplir ensemble quand tu le verras accompli.


Toi qui as tenté de bannir l’amour, tu n’as pas réussi; mais toi qui choisis de bannir la peur, tu dois réussir. Le Seigneur est avec toi, mais tu ne connais pas cela. Or ton Rédempteur est vivant, et il demeure en toi dans la paix à partir de laquelle Il a été créé. N’échangerais-tu pas cette prise de conscience contre la conscience de la peur? Quand nous aurons vaincu la peur non pas en la cachant, ni en la minimisant ni en niant sa pleine portée en aucune façon, c’est ce que tu verras réellement. Tu ne peux pas mettre de côté les obstacles à la vision réelle sans les regarder, car mettre de côté signifie juger et rejeter. Si tu regardes, le Saint- Esprit jugera, et Il jugera véritablement. Or Il ne peut dissiper ce que tu gardes caché, car tu ne le Lui as pas offert et Il ne peut pas te le prendre.


Nous nous embarquons donc dans un curriculum organisé, bien structuré et soigneusement planifié dont le but est de t’apprendre comment offrir au Saint-Esprit tout ce que tu ne veux pas. Il connaît ce qu’il doit en faire. Tu ne sais pas comment utiliser ce qu’il connaît. Tout ce qui Lui est donné qui n’est pas de Dieu disparaît. Or tu dois toi-même le regarder de plein gré, car autrement Sa connaissance reste sans utilité pour toi. Il ne manquera sûrement pas de t’aider, puisqu’aider est Son seul but. N’as-tu pas de plus fortes raisons de craindre le monde tel que tu le perçois, que de regarder la cause de la peur et d’en lâcher prise à jamais ?

Merci!

Namhâ