VII. Partager la perception avec le Saint-Esprit

L'Éveil du Rêve

VII. Partager la perception avec le Saint-Esprit

Que veux-tu? À toi appartient la lumière ou les ténèbres, la connaissance ou l’ignorance, mais pas les deux. Les opposés doivent être mis ensemble et non gardés à part. Car leur séparation est uniquement dans ton esprit et c’est l’union qui les réconcilie, comme toi. Dans l’union, tout ce qui n’est pas réel doit disparaître, car la vérité est union. Comme les ténèbres disparaissent dans la lumière, ainsi l’ignorance s’efface quand la connaissance se fait jour. La perception est le moyen par lequel l’ignorance est portée à la connaissance. Or la perception doit être sans tromperie, car autrement elle devient le messager de l’ignorance plutôt qu’une aide dans la recherche de la vérité.


La quête de la vérité n’est que l’honnête recherche de tout ce qui interfère avec la vérité. La vérité est. Elle ne peut être ni perdue ni cherchée ni trouvée. Elle est là, où que tu sois, étant au-dedans de toi. Or elle peut être reconnue ou méconnue, réelle ou fausse pour toi. Si tu la caches, elle devient irréelle pour toi parce que tu l’as cachée et entourée de peur. Sous chacune des pierres angulaires de la peur sur lesquelles tu as érigé ton insane système de croyance, la vérité demeure cachée. Or tu ne peux pas connaître cela, car en cachant la vérité dans la peur, tu ne vois aucune raison de croire que plus tu regardes la peur, moins tu la vois, et plus devient clair ce qu’elle dissimule.


Ceux qui ne connaissent pas, il n’est pas possible de les convaincre qu’ils connaissent. De leur point de vue, ce n’est pas vrai. Or cela est vrai parce que Dieu le connaît. Voilà deux points de vue clairement opposés sur ce que sont « ceux qui ne connaissent pas ». Pour Dieu, ne pas connaître est impossible. Par conséquent, ce n’est pas du tout un point de vue mais une simple croyance en quelque chose qui n’existe pas. Ceux qui ne connaissent pas n’ont que cette seule croyance, et par elle ils sont dans l’erreur à leur sujet. Ils se sont définis eux-mêmes tels qu’ils n’ont pas été créés. Leur création n’était pas un point de vue mais plutôt une certitude. L’incertitude portée à la certitude ne garde plus aucune conviction de réalité.


Nous avons insisté sur le fait de porter l’indésirable au désirable; ce que tu ne veux pas à ce que tu veux. Tu te rendras compte que le salut doit venir à toi de cette façon, si tu considères ce qu’est la dissociation. La dissociation est un processus de pensée distordu par lequel deux systèmes de croyance qui ne peuvent coexister sont tous deux maintenus. S’ils sont mis ensemble, il devient impossible de les accepter conjointement. Mais si l’un est gardé dans les ténèbres loin de l’autre, leur séparation semble les garder tous les deux vivants et également réels. Ainsi leur jonction devient la source de la peur, car s’ils se rencontrent, il faut qu’à l’un des d’eux tu retires ton acceptation. Tu ne peux pas les avoir tous les deux, car chacun nie l’autre. Séparés, ce fait est perdu de vue, car chacun mis à part peut être doté d’une ferme croyance. Mets-les ensemble et le fait qu’ils sont complètement incompatibles devient apparent instantanément. L’un disparaîtra, parce que l’autre est vu à la même place.


La lumière ne peut pas entrer dans les ténèbres quand un esprit croit dans les ténèbres et ne veut pas en lâcher prise. La vérité ne lutte pas contre l’ignorance, et l’amour n’attaque pas la peur. Ce qui n’a pas besoin de protection ne se défend pas. Les défenses sont faites par toi. Dieu ne les connaît pas. Le Saint-Esprit utilise les défenses au nom de la vérité uniquement parce que c’est contre elle que tu les as faites. La perception qu’il en a, conformément à Son but, les change simplement en un appel pour cela même qu’elles t’ont servi à attaquer. Les défenses, comme tout ce que tu as fait, doivent être doucement tournées vers ton propre bien, traduites par le Saint-Esprit de moyens de destruction de soi en moyens de préservation et de délivrance. Sa tâche est considérable, mais la puissance de Dieu est avec Lui. Par conséquent, elle Lui est si facile qu’elle était accomplie dès l’instant où elle Lui fut donnée pour toi. Ne t’attarde pas dans ton retour à la paix en te demandant comment Il peut accomplir ce que Dieu Lui a donné à faire. Laisse cela à Celui Qui connaît. Il ne t’est pas demandé de faire toi-même des tâches considérables. Il t’est simplement demandé de faire le peu qu’il te suggère de faire, ayant confiance en Lui au point de croire un tant soit peu que, s’Il le demande, tu peux le faire. Tu verras comme il est facile d’accomplir tout ce qu’il demande.


Le Saint-Esprit ne demande de toi que ceci : apporte-Lui chaque secret que tu Lui as fermé. Ouvre-Lui chaque porte et invite-Le à entrer dans les ténèbres pour les dissiper. À ta requête, il entre avec joie. Il porte la lumière aux ténèbres si tu Lui ouvres les ténèbres. Mais ce que tu caches, Il ne peut le regarder. Il voit pour toi, mais à moins que tu ne regardes avec Lui Il ne peut pas voir. La vision du Christ n’est pas pour Lui seul, mais pour Lui avec toi. Apporte-Lui, donc, toutes tes sombres et secrètes pensées, et regarde-les avec Lui. Il tient la lumière, et toi les ténèbres. Elles ne peuvent pas coexister quand Vous deux ensemble les regardez. C’est Son jugement qui doit prévaloir, et Il te le donnera quand tu joindras ta perception à la Sienne.


Te joindre à Lui pour voir est la façon dont tu apprends à partager avec Lui l’interprétation de la perception qui mène à la connaissance. Tu ne peux pas voir seul. Partager la perception avec Celui Que Dieu t’a donné t’apprend comment reconnaître ce que tu vois. C’est la re-connaissance du fait que rien de ce que tu vois ne signifie quoi que ce soit en soi. Voir avec Lui te montrera que toute signification, y compris la tienne, ne vient pas d’une double vision mais de la douce fusion de tout en une signification, une émotion et un but. Dieu a un but qu’il partage avec toi. La vision indivisée que t’offre le Saint-Esprit portera cette unité à ton esprit avec une clarté et un éclat si intenses que tu ne pourrais plus souhaiter pour rien au monde de ne pas accepter ce que Dieu voudrait que tu aies. Contemple ta volonté et accepte-la pour Sienne, avec tout Son Amour pour tien. Tout honneur à toi par Lui, et par Lui à Dieu.

Merci!

Namhâ